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- Après-match
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- Par calcio90
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Les dernières saisons, accueillir Boulogne à la Meinau, c’était un peu comme recevoir l’anti-football, le genre d’équipe qui chaque saison joue son match pour ramener le 0-0. Bref l’idéal pour assister à un grand et beau match de foot ! Le match de ce soir en fut encore une fois la parfaite illustration…
En 2008 pour la dernière rencontre de l’année civile, Gargarov avait permis au Racing de l’emporter en inscrivant le seul but de la rencontre sur pénalty (tiens, tiens !), ce qui malheureusement n’avait pas empêché l’international bulgare et ses partenaires de finir 4e derrière … Boulogne.
L’an passé, Bamba avait permis à Boulogne de marquer en nous gratifiant d’un but ridicule presque « venu d’ailleurs » (pas dans le bon sens du terme, hein !) qui restera encore longtemps gravé dans les mémoires des supporters du Racing. Sabo avait ensuite égalisé et Mendy s’était fait expulser de manière injuste, tout cela approximativement en cinq minutes, sans doute les cinq minutes les plus intenses de l’histoire footballistique « strasbourgeoise-boulonnaise ». A 10 contre 11 pendant plus d’une heure, Boulogne était resté fidèle à sa « philosophie », en jouant à 10 derrière et en se contentant tranquillement du match nul…
Pour ce Racing-Boulogne version ou saison 2014/2015, Jacky Duguépéroux a décidé de reconduire son 4-2-3-1 comme la semaine dernière à Paris, tout en titularisant Frédéric Marquès à la pointe de l’attaque du Racing en lieu et place de Stéphane Bahoken. Dimitri Liénard a également retrouvé sa place de titulaire au détriment de Yannick Aguémon, relativement moyen contre Epinal et à Paris.
L’avant-match démarrait avec une grosse pluie, suivi d’un gros orage qui n’était pas sans rappeler un match à la Meinau face à Belfort il y a de cela deux saisons en CFA (victoire du Racing 2-1). Lors de l’échauffement, le ballon n’avançait plus sur une pelouse gorgée d’eau, si bien qu’un report du match n’était pas à exclure. Mais la pluie s’arrêta aussi vite ou presque qu'elle était venue à une vingtaine de minutes du coup d’envoi et le match démarra tranquillement.
Le Racing commença bien la partie en monopolisant le ballon. Cependant la première action fut à mettre à l’actif des Nordistes : à la 10e minute, suite à une déviation, Mercier prit de vitesse Donzelot et effectua un tir violent mais trop cadré que Gauclin bloqua en deux temps.
A la 25e minute, Belahmeur, excellent en première mi-temps, effectua un très bon débordement sur le côté gauche mais son centre ne trouva malheureusement pas preneur. Mais il fallut attendre la demi-heure de jeu pour assister à la première action du Racing : Liénard vit son coup-franc en plein centre à 25 mètres du but passer à quelques centimètres de la cage de Viviani qui semblait complètement battu.
Cette occasion eut le mérite de réveiller les joueurs strasbourgeois. Dix minutes plus tard, Grimm - encore très bon en 6 - décocha une frappe monstrueuse de 25 mètres que Viviani boxa tant bien que mal. Le Racing finit bien mieux cette première mi-temps que son adversaire et la plus grosse action intervint à la 43e minute : sur un coup-franc de Liénard, la tête d’Amofa finit sur le poteau de Viviani.
Le moment comique de ce match eut lieu à la 45e minute. Viviani blessé à l’aine sur un dégagement s’arrêta de jouer, mais aucun des 21 autres acteurs sur la pelouse ne remarqua sa blessure. Le ballon atterrit dans la surface de réparation boulonnaise et le portier dut dégager des poings en étant sur... une jambe. Le ballon sortit en touche, Viviani s’allongea, les soigneurs vinrent tant bien que mal à la rescousse du portier boulonnais et le changement fut demandé. Alexis Sauvage, le gardien remplaçant qui avait déjà remplacé Gurtner blessé l’an passé à la Meinau, s’échauffa. Le 4e arbitre avec son tableau d’affichage annonça le changement et là …Viviani ne voulut plus sortir, rétablit comme par miracle et le changement fut annulé. Enfin annulé jusqu’au retour des vestiaires où Viviani finit tout de même par céder sa place.
Sentant le danger venir, les Boulonnais ont alors adopté une tactique utile, très utile même dès la fin de la première période : gagner au minimum 45 secondes sur chaque coup de pied arrêté en leur faveur (plus les six mètres des deux gardiens). Au final, les Nordistes ont dû gratter une bonne dizaine de minutes sur l’ensemble du match, sans jamais prendre de carton voire même de remontrance verbale pour gain de temps. Certains diront que c’est honteux, d’autres que c’est de bonne guerre.
La deuxième période repartait sur le même rythme que la première avec un Racing dominateur... Mais ni Belahmeur (54e) repris par un défenseur boulonnais, ni Marquès qui tira au-dessus du but (81e), ni Liénard sur une tête puis un tir repoussés par Sauvage, ni Amofa de la tête sur un très bon centre de Fachan qui a effectué ses premières minutes sous le maillot strasbourgeois (86e), n’ont réussi à tromper Sauvage.
A force de stérilité offensive, le Racing a même failli se faire cueillir à froid à la 89’ lorsque Gauclin repoussa mollement en corner le seul tir de Boulogne en seconde période !
Ce début de saison pour le Racing est en fait une histoire de pénaltys. Contre Epinal, cela avait souri au Racing. A Paris la semaine dernière, on jouait la 74e (la même que contre Boulogne) lorsque Sabo déséquilibrait Kinkala pour le 1-0. On jouait donc cette maudite minute face à Boulogne lorsque le Racing obtint un pénalty. S’en suit une scène assez bizarre : Bahoken (qui n’était pas désigné comme tireur dira Duguépéroux en conférence de presse d’après match), se saisit du ballon, ce qui provoqua entre autre la colère de Liénard. Mais le pénalty de Bahoken pas forcément mal tiré, fut repoussé par un Sauvage visiblement meilleur pour repousser les pénaltys qu’au volant (second degré…).
Difficile pour Bahoken, souvent cantonné dans un rôle ingrat de seul attaquant devant aller « au casse-pipe » face aux défenseurs adverses, qui n’a toujours pas trouvé le chemin des filets en quatre matchs sous ses nouvelles couleurs ! Devait-il tirer le pénalty alors qu’il venait juste de rentrer ? Après coup, la critique est toujours facile, mais on ne peut pas enlever au joueur sa volonté de se battre et son envie de ne pas renoncer.
Le match se termina donc sur ce 0-0, forcément frustrant. Le Racing, sans non plus se créer une pléthore d’occasions, aurait dû l’emporter surtout qu’il n’a jamais ou presque été mis en danger grâce notamment à une charnière centrale encore impressionnante. Son manque de réalisme avait déjà failli coûter deux points au Racing face à Epinal, ce fut malheureusement le cas contre Boulogne.
Mais avec 8 points sur 12, le Racing en possède le double par rapport à la saison passée (certes avec 3 matchs à l’extérieur, la saison dernière) mais surtout est invaincu et est présent dans le peloton de tête, de quoi être sur une bonne dynamique.
Place maintenant au derby face à Colmar qui possède une longueur d’avance sur le Racing ; un match qu’il faudra surtout ne pas perdre sous peine d’être déjà légèrement distancé par le voisin alsacien… Mais la solidité défensive que dégage le Racing et sa capacité à se projeter rapidement vers l’avant laissent à penser que cette saison, il éprouvera moins de difficultés à l’extérieur qu’à domicile.
L’an passé, Bamba avait permis à Boulogne de marquer en nous gratifiant d’un but ridicule presque « venu d’ailleurs » (pas dans le bon sens du terme, hein !) qui restera encore longtemps gravé dans les mémoires des supporters du Racing. Sabo avait ensuite égalisé et Mendy s’était fait expulser de manière injuste, tout cela approximativement en cinq minutes, sans doute les cinq minutes les plus intenses de l’histoire footballistique « strasbourgeoise-boulonnaise ». A 10 contre 11 pendant plus d’une heure, Boulogne était resté fidèle à sa « philosophie », en jouant à 10 derrière et en se contentant tranquillement du match nul…
Pour ce Racing-Boulogne version ou saison 2014/2015, Jacky Duguépéroux a décidé de reconduire son 4-2-3-1 comme la semaine dernière à Paris, tout en titularisant Frédéric Marquès à la pointe de l’attaque du Racing en lieu et place de Stéphane Bahoken. Dimitri Liénard a également retrouvé sa place de titulaire au détriment de Yannick Aguémon, relativement moyen contre Epinal et à Paris.
L’avant-match démarrait avec une grosse pluie, suivi d’un gros orage qui n’était pas sans rappeler un match à la Meinau face à Belfort il y a de cela deux saisons en CFA (victoire du Racing 2-1). Lors de l’échauffement, le ballon n’avançait plus sur une pelouse gorgée d’eau, si bien qu’un report du match n’était pas à exclure. Mais la pluie s’arrêta aussi vite ou presque qu'elle était venue à une vingtaine de minutes du coup d’envoi et le match démarra tranquillement.
Le Racing commença bien la partie en monopolisant le ballon. Cependant la première action fut à mettre à l’actif des Nordistes : à la 10e minute, suite à une déviation, Mercier prit de vitesse Donzelot et effectua un tir violent mais trop cadré que Gauclin bloqua en deux temps.
A la 25e minute, Belahmeur, excellent en première mi-temps, effectua un très bon débordement sur le côté gauche mais son centre ne trouva malheureusement pas preneur. Mais il fallut attendre la demi-heure de jeu pour assister à la première action du Racing : Liénard vit son coup-franc en plein centre à 25 mètres du but passer à quelques centimètres de la cage de Viviani qui semblait complètement battu.
Cette occasion eut le mérite de réveiller les joueurs strasbourgeois. Dix minutes plus tard, Grimm - encore très bon en 6 - décocha une frappe monstrueuse de 25 mètres que Viviani boxa tant bien que mal. Le Racing finit bien mieux cette première mi-temps que son adversaire et la plus grosse action intervint à la 43e minute : sur un coup-franc de Liénard, la tête d’Amofa finit sur le poteau de Viviani.
Le moment comique de ce match eut lieu à la 45e minute. Viviani blessé à l’aine sur un dégagement s’arrêta de jouer, mais aucun des 21 autres acteurs sur la pelouse ne remarqua sa blessure. Le ballon atterrit dans la surface de réparation boulonnaise et le portier dut dégager des poings en étant sur... une jambe. Le ballon sortit en touche, Viviani s’allongea, les soigneurs vinrent tant bien que mal à la rescousse du portier boulonnais et le changement fut demandé. Alexis Sauvage, le gardien remplaçant qui avait déjà remplacé Gurtner blessé l’an passé à la Meinau, s’échauffa. Le 4e arbitre avec son tableau d’affichage annonça le changement et là …Viviani ne voulut plus sortir, rétablit comme par miracle et le changement fut annulé. Enfin annulé jusqu’au retour des vestiaires où Viviani finit tout de même par céder sa place.
Sentant le danger venir, les Boulonnais ont alors adopté une tactique utile, très utile même dès la fin de la première période : gagner au minimum 45 secondes sur chaque coup de pied arrêté en leur faveur (plus les six mètres des deux gardiens). Au final, les Nordistes ont dû gratter une bonne dizaine de minutes sur l’ensemble du match, sans jamais prendre de carton voire même de remontrance verbale pour gain de temps. Certains diront que c’est honteux, d’autres que c’est de bonne guerre.
La deuxième période repartait sur le même rythme que la première avec un Racing dominateur... Mais ni Belahmeur (54e) repris par un défenseur boulonnais, ni Marquès qui tira au-dessus du but (81e), ni Liénard sur une tête puis un tir repoussés par Sauvage, ni Amofa de la tête sur un très bon centre de Fachan qui a effectué ses premières minutes sous le maillot strasbourgeois (86e), n’ont réussi à tromper Sauvage.
A force de stérilité offensive, le Racing a même failli se faire cueillir à froid à la 89’ lorsque Gauclin repoussa mollement en corner le seul tir de Boulogne en seconde période !
Le tournant : le pénalty (comme d’hab’)
Ce début de saison pour le Racing est en fait une histoire de pénaltys. Contre Epinal, cela avait souri au Racing. A Paris la semaine dernière, on jouait la 74e (la même que contre Boulogne) lorsque Sabo déséquilibrait Kinkala pour le 1-0. On jouait donc cette maudite minute face à Boulogne lorsque le Racing obtint un pénalty. S’en suit une scène assez bizarre : Bahoken (qui n’était pas désigné comme tireur dira Duguépéroux en conférence de presse d’après match), se saisit du ballon, ce qui provoqua entre autre la colère de Liénard. Mais le pénalty de Bahoken pas forcément mal tiré, fut repoussé par un Sauvage visiblement meilleur pour repousser les pénaltys qu’au volant (second degré…).
Difficile pour Bahoken, souvent cantonné dans un rôle ingrat de seul attaquant devant aller « au casse-pipe » face aux défenseurs adverses, qui n’a toujours pas trouvé le chemin des filets en quatre matchs sous ses nouvelles couleurs ! Devait-il tirer le pénalty alors qu’il venait juste de rentrer ? Après coup, la critique est toujours facile, mais on ne peut pas enlever au joueur sa volonté de se battre et son envie de ne pas renoncer.
Le derby de tous les dangers
Le match se termina donc sur ce 0-0, forcément frustrant. Le Racing, sans non plus se créer une pléthore d’occasions, aurait dû l’emporter surtout qu’il n’a jamais ou presque été mis en danger grâce notamment à une charnière centrale encore impressionnante. Son manque de réalisme avait déjà failli coûter deux points au Racing face à Epinal, ce fut malheureusement le cas contre Boulogne.
Mais avec 8 points sur 12, le Racing en possède le double par rapport à la saison passée (certes avec 3 matchs à l’extérieur, la saison dernière) mais surtout est invaincu et est présent dans le peloton de tête, de quoi être sur une bonne dynamique.
Place maintenant au derby face à Colmar qui possède une longueur d’avance sur le Racing ; un match qu’il faudra surtout ne pas perdre sous peine d’être déjà légèrement distancé par le voisin alsacien… Mais la solidité défensive que dégage le Racing et sa capacité à se projeter rapidement vers l’avant laissent à penser que cette saison, il éprouvera moins de difficultés à l’extérieur qu’à domicile.
