RCS - Marseille Consolat, côté tribunes

L'empire du côté obscur

Marseille soit on l’adore, soit on l’abhorre - dérivé du latin abhorrere (« s’écarter avec horreur de ») mais avec la cité phocéenne il n'y a pas de juste milieu. Consolat, le petit frère qui veut grandir trop vite, ne déroge pas à la règle. Ce n’est donc pas seulement le petit poucet de national qui vient à la Meinau mais aussi un peu du grand Marseille, l’équipe que l’on aime détester.

Les joueurs du club de la cité du Grand Port Maritime de Marseille ont bien retenu la leçon et feront tout pour se faire détester par le public : cartons, provocations, mesquineries en tout genre. Ils réussiront à enflammer la Meinau pour la première fois de la saison.

Nés sous la même étoile

Pas d’animations particulières pour l’entrée des joueurs mais plusieurs banderoles. La première concerne les joueurs, auteurs d’un début de saison aussi satisfaisant qu’inespéré. Le Kop tient donc à leur apporter par écrit son soutien : « Continuez sur cette lancée, objectif montée » Une seconde banderole vient saluer la naissance de 2 futurs supporteurs du Racing : Lucas & Mael. Geste sympa les joueurs viendront avec cette même banderole en fin de match. Enfin un message pour Samuel restera affiché tout le match, saluant ce supporteur du Racing parti trop tôt il y a 4 ans déjà.

Demain c’est loin.

Si la première mi-temps ne voit aucune des 2 équipes transpercer les filets, les occasions pour le public de rugir sont nombreuses. Marseille ne failli pas à sa réputation et la Meinau non plus. Sifflets & coups de gueules, répondent aux coups bas des visiteurs. Plus particulièrement pris en grippe Jean-Baptiste Gueydon le gardien aura certainement les oreilles qui sifflent en rentrant aux vestiaires.

La seconde période va permettre au stade de se libérer. C’est tout d’abord l’expulsion de Fabien Laurenti qui met le feu aux poudres. Bronca suivi d’un titanesque « aux armes » auquel tout le stade prend part ! Cela ne suffit malheureusement pas ni pour pousser les joueurs du Racing, ni pour mettre fin aux exactions de leurs adversaires. Alors que l’ambiance retombe un peu, Marques a la bonne idée de tromper le portier marseillais, d’une magnifique tête. Les joueurs comme le stade explosent et l’équipe vient célébrer l’ouverture du score devant le quart de virage Nord Ouest. L’ambiance n’arrive tout fois pas réellement à décoller, le public sentant sûrement que les provençaux sont capables de jouer un mauvais tour aux bleus.

Belahmeur sur un service plein d’altruisme de Marques, a le privilège de sceller le sort de la rencontre dans les dernières minutes. La Meinau peut dès lors célébrer cette bonne opération, 3 points et une place de co-leader provisoire de la troisième division française. Les plus de 11 000 passionnés qui se sont déplacés ce vendredi ne se sont pas trompés, il y a toujours quelque chose de spécial au Racing. Mais attention le chemin est encore long et l’ivresse du succès retrouvé ne doit pas faire oublier aux fans du Racing que demain c’est loin. La seconde division aussi.