Les spitzs de Cucu - mon bretzel saigne

Mais surtout parce que je me suis fait le canal carpien à force de serrer toutes les louches à chaque rencontre à la Meinau. C'est que ça en fait du monde à saluer depuis que je suis à l'Association ! Et puis ça fait 'achement mal c'truc. Du coup je ne peux plus facilement tenir ma plume.

Les couleurs se mélangent dans une conception hybride. Et oui c'était bien moi qui ai trouvé l'idée du maillot dégradé canard WC, qui sent bon la lavande après que tu aies lâché une grosse caisse dans les water. Le vert, le bleu et le blanc se cherchent sans se trouver : c'est généralement le signe d'une tourista carabinée, où ça ressort comme ça rentre.

Colmar-Strasbourg, c’est moi contre moi, moi avec moi, même si, aujourd’hui, un élan unique me porte à agiter le drapeau du Racing. Bon faut pas oublier Mulhouse que j'avais repris à une époque où ça sentait encore bon le professionnalisme. Du coup je suis un vrai Alsacien. Je soutiens tout, même son contraire.

Trente ans, c’est l’âge d’un amour qui ne s’oublie jamais et que plus rien ne saura effacer, comme disait Chirac à Balladur ou l'inverse. Je me souviens d'un match de poussins au stade de Colmar où je m'étais pris pour Pelé, hein pas Edson Arantes do Nascimento mais Stéphane Pelé, j'avais dit crotte à mon entraîneur qui était un vieux con dépassé par la nouvelle vague. J'étais monté moi aussi sur le toit, pas du foot mais du vestiaire, pour ramasser les balles perdues vu que j'avais été retiré de la feuille de match.

Je m’en souviens car battre le Racing était rare à l’époque pour les petits Colmariens. On était fiers comme David Ledy ayant terrassé un défenseur de CFA2, rien de moins. Ça fait mille ans que le Racing domine le foot alsacien, je comprends que les Colmariens et Gryczka Bogdanoff aient le menton qui se rétracte de jalousie. En plus, on peut pas dire qu'ils ne bossent pas, vu qu'ils ont fini 4ème la saison passée, ce qui est pas mal mais "peut mieux faire". Finir 4ème de National on l'a aussi fait, et on a déposé le bilan. Strasbourg toujours à la pointe de l'innovation. Colmar est favori de la compétition, ils ont eu le temps de s'aguerrir depuis quatre ans et sauf à ce que la statue de la liberté s'écroule sur le Stadium, ils devraient logiquement être sur le podium. Comme ça Gilbert Meyer pourra dire que c'est grâce à lui et pas au méchant président du privé qui gère le club et repartir pour un 16ème mandat municipal à la tête de la Préfecture du Haut-Rhin.

Le destin veut, désormais, que Strasbourg s’oblige à tenter de reprendre sa place. Pousse-toi de là que je m'y mette, mais avec humilité : "Pousse-toi de là que je m'y mette, j'ai un gros cul alors s'il-te-plaît". Avec Raymond Domenech, on est à la colle sur ce sujet-là : c'est une chance magnifique ce match. Je crois au foot alsacien comme je crois à la paix au Proche-Orient ou à une histoire d'amour entre Christine Boutin et Olivier Besancenot.

J'ai certes été choqué par les propos du président colmarien qui disait que les saucisses étaient mal cuites à la Meinau. J’aurais aimé qu’il se réjouisse, comme je me serais réjoui si les SRC avaient profité d’une telle aubaine. Moi aussi, j’attends et j’espère le retour du club haut-rhinois à son vrai niveau de saucisses depuis de longues années.

Nous devons tous espérer un football alsacien fort, touffu comme c'était le cas sur les couvertures de Playboy dans les années 70. Tout le monde y gagnera, un peu comme avec les Novolines.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez les Bleus et à mort les cons !

Cucu. Ami avec @lepatron. Plus jeune, je rédigeais dans le journal de mon lycée.