Les spitzs de Cucu - Coucou, tu veux voir mon Racing ?

A quelques jours près, la dernière victoire du Racing à la Meinau remonte au 26 septembre, contre Bastia (1-0). Presque deux mois, une manière d’éternité dans la temporalité sportive. Deux mois que j’ai passé sans ma femme dans mon lit. Fichu Racing ! Quelle mouche m’a piqué de dire en début de saison que je ne ferais plus de câlin à ma femme qu’en seul cas de victoire à domicile. La confiance était au maximum, je pensais que nous gagnerions les trois quarts de nos matchs à la Meinau, que plus tard dans la soirée nous monterions aisément sur la table de la cuisine et en L2… Quelle erreur. Deux mois que je n’ai plus foulé la pelouse de ma femme. Depuis, je me suis beaucoup éloigné de son jardin.

L’heure est donc de reprendre les bonnes habitudes. L’affaire semble néanmoins ardue. Voire même hardue dans mon cas. Voilà que surgit un véritable candidat à la montée en rut, Dunkerque. C’est pas sûr sûr qu’on gagne, mes amis. Alors je ne sais pas si je vais me faire beau, si je vais sortir le grand jeu vendredi soir. Je pensais pourtant à une petite soirée aux chandelles, après la sortie des loges, après avoir récupéré quelques restes du traiteur. Il me reste aussi quelques cierges que Marc Keller m’avait offert, un reliquat du match Raon-RCS qu’il me disait. Je ne sais pas si je vais me raser, si je vais me parfumer délicatement à l’eau de rose avant de mettre mes santiags pour aller à la Meinau. Au pire, si jamais on gagne vraiment ce match, pour ne pas perdre de temps avec les préliminaires - aussi rageants que les moments où le Racing tourne autour de la surface adverse - je peux lui faire le coup du coucou qui se pose dans son nid. Investissement 0, tout bénef, la méthode Sitterlé.

Vendredi, la menace est évidente et annonce un affrontement incertain, touffu qui demandera peut-être plus de patience encore que d’ordinaire. Mais bordel, quand a-t-elle son prochain rendez-vous chez l’esthéticienne ? « Le mot fin n’existe pas » me dit souvent une personne très chère, ce qui me promet généralement une nuit d’extase, qui fait monter le cours de ma bourse et exploser le CAC 40. Solide, solidaire, concentré, âpre dans les duels, capable de résister aux coups du sort que peut réserver une telle bataille, ainsi je suis dans nos nuits d’amour. « Etre au pied du mur » est une expression qui se traduit par l’obligation d’agir. De foncer.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et à mort les cons.

Cucu. Ami avec @lepatron. Plus jeune, je rédigeais dans le journal de mon lycée.