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- Avant-match
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- Par jpdarky, meem, zottel
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Retour au pain sec du National après l’euphorie post-Sochotruc. Le doux parfum de la victoire et les chaleureuses frictions avec le football professionnel sont déjà évanouis. Mais ne nous y trompons pas, c’est un match décisif pour s’approcher du podium qui va avoir lieu vendredi, face à une équipe anonyme, pour terminer l’année civile. C’est ça aussi le National, c’est surtout ça. C’est vraiment plat.
(NDLR : cet article fait partie d'une série d'articles au ton décalé et résolument second degré. A lire avec précaution. Note bien qu’il n’y a rien à dire sur l’Étoile Football Club Saint-Raphaël, tu es prévenu, pas la peine de venir te plaindre, les miracles, ce n’est pas tous les jours.)
Bon, Fréjus. A quoi bon ? Ca sert à quoi Fréjus ? Fréjus-St Raphaël en plus. A rien. Alors qu’on sort à peine de la Saint-Nicolas, et qu’on arrive de plain pied aux abords de la Saint-Djizeusse et Étienne, c’est un peu incongru. Un anti-climax tout à fait dans le ton terne et ténu du National, dont la sempiternelle morosité ne laisse pas de nous lasser. Laissons de côté quelques instants l’aspect prosaïque et contingent de cette entente locale sans relief pour nous élever vers les cieux en saisissant au bond l’ambiance festive et spirituelle qui nous tombe sur le beignet en cette fin d’année 2014 très bien placée au Top 10 des années de merde, ce qui est en quelque sorte raccord avec ce XXIème siècle dont la précoce médiocrité est affligeante. Élevons-nous donc au dessus de la fange morose de la réalité et plongeons dans l’aveuglant éclat sacré de la vie de Saint Raphaël.
Saint Raphaël est un personnage mythologique d’un fort beau gabarit. C’est de la D1 du fantastique, on parle d’un archange là, un qui soigne, comme l’abbé Soury, mais en plus balaise tant en terme de longévité que de street-cred. Et puis attention, l’entité surnaturelle en question joue dans la Champions League des manifestations magiques, il joue en Christianie son championnat, mais pratique aussi en Islamie et en Judéie, bref, il ne privilégie aucune compétition et entend jouer sur tous les tableaux. Malheureusement pour lui, au classement des êtres magiques préférés des français, concocté par le JDD, il est loin derrière Saint Nicolas, Marie, les lutins, Didier Monczuk, les licornes, la 5, la Main invisible du Marché et les hobbits. Dépité, il bêle Raphaël. C’est raccord aussi. Toujours placé, quelle que soit l’ère, mais jamais gagnant, c’est le Arsenal des divinités majeures et mineures.
”Tu m’vois, tu m’vois pas, tu m’vois, tu m’vois pas.” St Raphaël, le roi du dribble. Bon, après, il n’a pas compris le principe footbalistique subtil consistant à ne pas utiliser les mains.
Pourtant, Raph n’a pas chômé et s’est attribué un vaste portfolio de patronages plus ou moins prestigieux : les pharmaciens, médecins, l’Iowa, les infirmières (nues sous leur blouse ou pas), l’archevêché de Seattle et donc le grunge et Microsoft, les jeunes, les amoureux, les malades mentaux (ce qui englobe plus ou moins les deux précédentes catégories), les réunions joyeuses, les pommes granny-smith, la stagflation, la dernière tournée au Balto, les baby-foot Bonzini, le monoï Piz-Buin et les bergers. Les bergers ? Oui, en 2000 ans de présence aux affaires (et encore, ça ne compte pas sa période hébraïque), le périmètre du business a pu perdre en cohérence ce qu’il a gagné en ampleur. Après tout General Electric fait des IRM et des ampoules à filament. D’ailleurs Raphie est pour la fusion de l’Alsace avec la Lorraine et la Champagnardenne, mais aussi la Silésie et le Kamchatka, c’est le roi du mashup, une sorte de DJ Zebra céleste.
Saint Raphaël à l’auréole dunkerquoise. Polaroïd d’époque.
Saisissant l’importance des marchés est-européens, il s’est aussi lancé dans une expansion vers l’Orthodoxie slavo-russe en chopant le poste de gardien de la Sainte Eglise orthodoxe de JC. Agent de sécurité ce n’est pas un boulot plus cradingue qu’un autre quand on s’occupe aussi des pattes cassées de brebis et du commerce du paracétamol. Bref, St Raphaël Inc. c’est Vivendi Universal qui a réussi.
Pour en arriver là, le fils du grand Ananias a mouillé le maillot : il a aidé Tobie, dont le père mythomane frappé du syndrome de Münchausen avant l’heure se disait aveugle, à le ramener à la raison à l’aide du coeur, du foie et du fiel d’un poisson. Rika Zaraï a été condamnée pour moins que ça. En passant, Raphaël convainc Tobie d’épouser Sarah, elle même, et attache le démon Asmodée dans le désert de Haute-Egypte. Ce n’est pas rien. Et il a accompagné Mich(a)el et Gabriel pour aider Abraham à assurer une digne descendance.
Saint Raphaël fait une belle prise à Dunkerque pour soigner les mythomanes
Et Raphaël, bon sang, Raffaello Sanzio. Comment ça, vous ne connaissez pas ? Le fils spirituel du Pérugin, de Michel-Ange et de Vinci. Bon, trois inconnus, c’est ça ? Vous ne méritiez pas Mario Haas, vraiment pas.
Par contre, vous méritez de vous cuiter avec ceci.
Trois points, c’est toujours bon à prendre
Tiens d’ailleurs, en parlant de Raphaëls célèbres, comment a-t-on ne pas penser à Mezrahi ? Hein ? Un mec dont le nom veut dire “oriental” mais qui revendique son appartenance au peuple qui lit l’Est éclair soit un canard publié 300km à l’ouest de la place d’Islande. Sérieusement. Bon, en revanche, là où il nous intéresse grandement, celui-là, c’est qu’il a inventé la “nuit de la déprime”. Soit ce qu’on ressent deux fois sur trois après l’am… après un match des Choucroutiers.
Quel rapport avec vendredi soir ? Aucun, mais un peu d’élévation spirituelle ne vous fera pas de mal bande de laïcards séculariso-matérialistes. Et si nous ne le faisons pas, personne ne le fera. La sauvegarde de vos âmes est à ce prix. It’s a dirty job but someone’s gotta do it. Gardons tout de même le patronage des réunions joyeuses évoqué plus haut. Cela nous garantit une soirée collégialement guillerette et grégairement joviale avec les animations merveilleuses prévues par la Direction, gloire à Elle.
Et c’est joyeusement que nous retrouverons Loïc Damour dans les gens d’en face. C’est à peu près le seul élément notable en dehors de Mathieu Scarpelli. Ce qui frappe d’emblée dans la fiche de ce club, c’est le blason, qui n’est pas sans rappeler un souvenir blasonnesque racingois de sinistre mémoire.
Beaucoup d’imagination chez le stagiaire blason
Qui chantera le désarroi du ou des rédacteurs amateurs devant le vide intersidéral que suscite l’évocation d’un club sans histoire, sans intérêt ni aspérités ? Personne. Et pourtant, on aurait bien besoin d’un bon cocktail aux tripes de poisson concocté par Raf’ pour nous guérir de la cécité inspirationnelle. Décidément, ce n’est pas Sochaux tous les jours.
Papier co-baillé par meem zottel et jpdarky
Bon, Fréjus. A quoi bon ? Ca sert à quoi Fréjus ? Fréjus-St Raphaël en plus. A rien. Alors qu’on sort à peine de la Saint-Nicolas, et qu’on arrive de plain pied aux abords de la Saint-Djizeusse et Étienne, c’est un peu incongru. Un anti-climax tout à fait dans le ton terne et ténu du National, dont la sempiternelle morosité ne laisse pas de nous lasser. Laissons de côté quelques instants l’aspect prosaïque et contingent de cette entente locale sans relief pour nous élever vers les cieux en saisissant au bond l’ambiance festive et spirituelle qui nous tombe sur le beignet en cette fin d’année 2014 très bien placée au Top 10 des années de merde, ce qui est en quelque sorte raccord avec ce XXIème siècle dont la précoce médiocrité est affligeante. Élevons-nous donc au dessus de la fange morose de la réalité et plongeons dans l’aveuglant éclat sacré de la vie de Saint Raphaël.
Quatre consonnes et trois voyelles
Saint Raphaël est un personnage mythologique d’un fort beau gabarit. C’est de la D1 du fantastique, on parle d’un archange là, un qui soigne, comme l’abbé Soury, mais en plus balaise tant en terme de longévité que de street-cred. Et puis attention, l’entité surnaturelle en question joue dans la Champions League des manifestations magiques, il joue en Christianie son championnat, mais pratique aussi en Islamie et en Judéie, bref, il ne privilégie aucune compétition et entend jouer sur tous les tableaux. Malheureusement pour lui, au classement des êtres magiques préférés des français, concocté par le JDD, il est loin derrière Saint Nicolas, Marie, les lutins, Didier Monczuk, les licornes, la 5, la Main invisible du Marché et les hobbits. Dépité, il bêle Raphaël. C’est raccord aussi. Toujours placé, quelle que soit l’ère, mais jamais gagnant, c’est le Arsenal des divinités majeures et mineures.
”Tu m’vois, tu m’vois pas, tu m’vois, tu m’vois pas.” St Raphaël, le roi du dribble. Bon, après, il n’a pas compris le principe footbalistique subtil consistant à ne pas utiliser les mains.Pourtant, Raph n’a pas chômé et s’est attribué un vaste portfolio de patronages plus ou moins prestigieux : les pharmaciens, médecins, l’Iowa, les infirmières (nues sous leur blouse ou pas), l’archevêché de Seattle et donc le grunge et Microsoft, les jeunes, les amoureux, les malades mentaux (ce qui englobe plus ou moins les deux précédentes catégories), les réunions joyeuses, les pommes granny-smith, la stagflation, la dernière tournée au Balto, les baby-foot Bonzini, le monoï Piz-Buin et les bergers. Les bergers ? Oui, en 2000 ans de présence aux affaires (et encore, ça ne compte pas sa période hébraïque), le périmètre du business a pu perdre en cohérence ce qu’il a gagné en ampleur. Après tout General Electric fait des IRM et des ampoules à filament. D’ailleurs Raphie est pour la fusion de l’Alsace avec la Lorraine et la Champagnardenne, mais aussi la Silésie et le Kamchatka, c’est le roi du mashup, une sorte de DJ Zebra céleste.
Saint Raphaël à l’auréole dunkerquoise. Polaroïd d’époque.Saisissant l’importance des marchés est-européens, il s’est aussi lancé dans une expansion vers l’Orthodoxie slavo-russe en chopant le poste de gardien de la Sainte Eglise orthodoxe de JC. Agent de sécurité ce n’est pas un boulot plus cradingue qu’un autre quand on s’occupe aussi des pattes cassées de brebis et du commerce du paracétamol. Bref, St Raphaël Inc. c’est Vivendi Universal qui a réussi.
Pour en arriver là, le fils du grand Ananias a mouillé le maillot : il a aidé Tobie, dont le père mythomane frappé du syndrome de Münchausen avant l’heure se disait aveugle, à le ramener à la raison à l’aide du coeur, du foie et du fiel d’un poisson. Rika Zaraï a été condamnée pour moins que ça. En passant, Raphaël convainc Tobie d’épouser Sarah, elle même, et attache le démon Asmodée dans le désert de Haute-Egypte. Ce n’est pas rien. Et il a accompagné Mich(a)el et Gabriel pour aider Abraham à assurer une digne descendance.
Saint Raphaël fait une belle prise à Dunkerque pour soigner les mythomanesPassion Raphaël
Et Raphaël, bon sang, Raffaello Sanzio. Comment ça, vous ne connaissez pas ? Le fils spirituel du Pérugin, de Michel-Ange et de Vinci. Bon, trois inconnus, c’est ça ? Vous ne méritiez pas Mario Haas, vraiment pas.
Par contre, vous méritez de vous cuiter avec ceci.
Trois points, c’est toujours bon à prendreTiens d’ailleurs, en parlant de Raphaëls célèbres, comment a-t-on ne pas penser à Mezrahi ? Hein ? Un mec dont le nom veut dire “oriental” mais qui revendique son appartenance au peuple qui lit l’Est éclair soit un canard publié 300km à l’ouest de la place d’Islande. Sérieusement. Bon, en revanche, là où il nous intéresse grandement, celui-là, c’est qu’il a inventé la “nuit de la déprime”. Soit ce qu’on ressent deux fois sur trois après l’am… après un match des Choucroutiers.
Le match se jouera à 20 heures
Quel rapport avec vendredi soir ? Aucun, mais un peu d’élévation spirituelle ne vous fera pas de mal bande de laïcards séculariso-matérialistes. Et si nous ne le faisons pas, personne ne le fera. La sauvegarde de vos âmes est à ce prix. It’s a dirty job but someone’s gotta do it. Gardons tout de même le patronage des réunions joyeuses évoqué plus haut. Cela nous garantit une soirée collégialement guillerette et grégairement joviale avec les animations merveilleuses prévues par la Direction, gloire à Elle.
Et c’est joyeusement que nous retrouverons Loïc Damour dans les gens d’en face. C’est à peu près le seul élément notable en dehors de Mathieu Scarpelli. Ce qui frappe d’emblée dans la fiche de ce club, c’est le blason, qui n’est pas sans rappeler un souvenir blasonnesque racingois de sinistre mémoire.
Beaucoup d’imagination chez le stagiaire blasonQui chantera le désarroi du ou des rédacteurs amateurs devant le vide intersidéral que suscite l’évocation d’un club sans histoire, sans intérêt ni aspérités ? Personne. Et pourtant, on aurait bien besoin d’un bon cocktail aux tripes de poisson concocté par Raf’ pour nous guérir de la cécité inspirationnelle. Décidément, ce n’est pas Sochaux tous les jours.
Papier co-baillé par meem zottel et jpdarky
