Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Mickaël Chrétien pour l'Ascension ?

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Transferts
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Par athor
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Après Jérémy Blayac, le Racing enregistre le renfort d'un autre joueur expérimenté, le latéral droit Mickaël Chrétien. De quoi garder la foi pour la montée ?

La première partie de saison décevante du Racing avait contraint les dirigeants à s'activer durant le marché des transferts de janvier. Si la priorité était de renforcer le poste d'avant-centre, avec l'arrivée de Jérémy Blayac, le staff restait attentif à l'évolution du marché, avec l'idée de signer un milieu offensif droitier. Mais la grave blessure de Marc Fachan, et les prestations très moyennes de Francisco Donzelot, ont également rendu le poste de latéral droit ouvert à la réflexion. C'est ainsi que, ce dimanche soir, le site officiel du RCS annonça, à la surprise générale, la signature de Mickaël Chrétien, l'ancien latéral droit de Nancy, au CV largement au dessus des standards du National.

Né à Nancy, Mickaël grandit à Vandoeuvre, là où son père, Abdel Basser, a connu une carrière honorable de footballeur amateurs, en D4. C'est d'ailleurs dans ce club de la banlieue nancéenne qu'il débute, dès l'âge de 5 ans, toujours encadré par son père, quand il n'use pas ses baskets pendant des heures au city-stade du quartier Vand'Est. Bien entendu, le gamin rêve d'embrasser une carrière professionnelle, et se présente ainsi au centre de préformation de Madine, dans la Meuse. Deux ans plus tard, il intègre logiquement l'ASNL, et débute dans l'équipe des 15 ans Nationaux. Son parcours est linéaire, Chrétien se montrant toujours sérieux et à l'écoute de ses éducateurs, un comportement auquel son père n'est pas étranger: « quand il était gamin, je lui ai demandé de toujours être attentif à ce que disent les gens et il a parfaitement retenu la leçon. »

En 2001, il intègre le groupe de CFA, mené par Patrick Gabriel. Aligné le plus souvent dans l'axe, il ne parvient pas à percer et ne joue que quatre rencontres. A l'été 2002, une discussion entre l'entraîneur et le joueur va faire basculer la carrière de Mickaël: « je me souviendrai toujours du jour où il m’a convoqué dans son bureau, avant le début de la saison en CFA, pour me dire que je n’avais aucune chance de jouer si je restais défenseur central. Il m’a alors proposé d’essayer au poste de latéral droit. Trois ou quatre mois plus tard, j’étais avec les pros… ». Effectivement, après huit matchs et un but en CFA, le nouveau latéral droit profite de plusieurs blessures chez les pros pour être appelé par Pablo Correa, qui vient tout juste de remplacer Moussa Bezaz sur le banc. Il débute ainsi sa carrière dans un match de coupe de la ligue, le 10 décembre 2002, contre Châteauroux. Dès lors, il ne quitte plus l'équipe première, qui se bat pour son maintien en L2, et s'impose comme un titulaire indiscutable.

Après deux saisons pleines en L2, durant lesquels il signe son premier contrat professionnel en février 2004, ponctuées par un titre de champion en 2005, Chrétien découvre la L1 dans la peau d'un titulaire. Le club lorrain surprend et obtient sans trembler son maintien en championnat. Surtout, il remporte la coupe de la Ligue, aux dépends de Nice. A 21 ans, le joueur commence à attiser les convoitises d'autres clubs, mais également de la sélection nationale du Maroc. Après avoir obtenu un passeport du pays d'origine de son père, il honore sa première cape en février 2007, face à la Tunisie. Au total, il portera le maillot des Lions de l'Atlas à plus de trente reprises, et aura disputer la CAN en 2008 et en 2012.

A l'été 2008, après cinq saisons pleines avec son club formateur et après avoir été élu meilleur latéral droit de L1, une foule de clubs étrangers se presse du côté de Marcel Picot. Les sites spécialisés annoncent ainsi pèle-mêle la Roma, le PSV, Anderlecht, Blackburn et surtout le FC Séville. Chrétien est d'ailleurs tout proche de rejoindre la Liga, mais le transfert capote au dernier moment: « j’ai eu du mal à digérer l’échec de mon transfert au FC Séville alors que tout était réglé à 99% et que le club m’avait choisi pour remplacer Dani Alves qui venait de signer au Barça à l’époque. » Un peu contraint, le joueur reste fidèle à Nancy et continue d'enchaîner les performances, alimentant ainsi tous les six mois les gazettes des transferts. On évoque encore des intérêts de Bordeaux, Lyon ou Marseille. En 2011, après près de 300 matchs, toutes compétitions confondus, avec l'ASNL, il se voit accorder un bon de sortie par Jacques Rousselot, et signe en Turquie, à Bursaspor, pour 400 000€. Un choix plutôt surprenant, même si le club affiche quelques ambitions en championnat, derrière les habituels Galatasaray, Besiktas et Fenerbahce.

La première saison, Bursaspor termine à la 8ème place de la saison régulière, avant de remporter les play-offs pour la qualification à la Ligue Europa (la formule de play-offs sera abandonnée après cette saison). C'est la troisième participation de Mickaël Chrétien à une coupe d'Europe, mais l'aventure ne dépasse pas le premier tour. En championnat, alors que le latéral droit demeure incontournable, le club termine à une belle 4ème place. La troisième saison sera toutefois plus compliquée. Victime de quelques pépins physiques, il ne profite pas non plus des deux changements d'entraîneur au cours de la saison pour s'imposer. Arrivé en fin de contrat, il n'est prolongé par le nouveau coach Senol Gunes. Sans club, il retourne s'entrainer avec la réserve de l'ASNL, en compagnie de Gennaro Bracigliano, Pape Diakhaté et Landry Nguemo, trois autres anciens piliers du club au chardon.

En quête de temps de jeu, et ne voyant pas venir de proposition concrète, il choisit finalement de relever le défi proposé par le Racing, celui de réaliser une seconde moitié de saison quasi-parfaite, pour espérer monter en L2. A à peine 30 ans, et avec une carrière riche de plus de 350 matchs de haut niveau, nul doute qu'il constitue un sacré renfort pour Jacky Duguépéroux.

Citations extraites d'articles de l'Est Républicain

athor

Commentaires (2)

Flux RSS 2 messages · Premier message par kitl · Dernier message par il-vecchio

  • Sacrée documentation !
  • La saison passée fut un calvaire. Monter cette année au vu des résultats actuels revient à gravir le Golgohta. L'attaque est muette et la défense commet des erreurs de débutant, résultat le Racing se fait trop souvent crucifier. Le messie figurerait il parmi nos recrues hivernales, l'avenir nous le dira. Puisse-t-il transformer l'eau fade du Krimmeri en vin des noces de Cana au soir du 22 mai plutôt que de voir tomber les ténèbres sur la Meinau comme l'an passé où le rideau se déchira entre l'équipe et le kop. Mais si le Racing doit monter ce sera par un trou de souris comme à Raon ou la porte de Jérusalem.
    En attendant, homme de peu de foi, je ne crois que ce que je vois.

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