Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Boulogne qu'on fesse

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Avant-match
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Par christou27
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© bouquenom

Le recrutement de Chrétien au bout d’un mois de janvier où la religion a été au centre des débats, voilà qui n’est pas orthodoxe. Le déplacement à Boulogne est donc l’occasion pour le RCS de tester sa foi dans le mercato et de faire une présentation du match, tout ce qu’il y a de plus catholique.

Le Racing sait se faire prier.


Le début de l’année 2015 est mitigé pour le Racing. Quitte à parler religion, commençons avec ce déplacement à l’Abbé Deschamps et une défaite honorable contre Auxerre, pensionnaire de L2. Le calendrier ainsi allégé, les Alsaciens n’ont plus qu’une rencontre par semaine à gérer. Ce qui est quand même vachement moins Vatican.

Cela n’aura malheureusement pas empêché de vivre deux trous noirs contre Luçon et Epinal. Ce dernier fut particulièrement douloureux pour les supporters. On joue la 85ème minute et les joueurs du Racing mènent 2-0 contre la lanterne rouge du championnat. Et là, Jacky Duguépéroux a beau les exhorter de continuer à jouer, ces Nazes arrêtent. Un nul en forme de Testament, ce qui n’est pas forcément Nouveau, pour les ambitions de cette saison.

Puis vint le Paris FC. Pour certains supporters, la Messe était d’ores et déjà dite pour cette saison. D’où une grève des chants à la Meinau. Le temps de laisser passer quelques Anges puis le pardon. Mérité car les joueurs semblent avoir repris leurs Sains Esprits. Avec à la clé, une victoire convaincante en forme de poing abattu sur la table contre un leader en mode « souverain poussif ».

En gros, comme dirait Abel, les résultats vont Caïn-caha. C’est donc à Boulogne qu’il faudra voir si nos joueurs ont définitivement arrêtés de faire l’Epître.

Boulogne sur mer, sans piété à domicile


Boulogne-sur-mer donc. Au nord toute, pour ce qui est du point Cardinal. Un déplacement périlleux à bien des titres. Déjà parce que Boulogne ce n’est pas l’Apôtre à côté, et que le contingent d’alsaciens devrait donc être limité. Mais surtout parce que Boulogne s’affirme comme une valeur sure de ce championnat.

La série en cours a de quoi faire des envieux en Alsace. Invaincus depuis fin octobre, ils ont signé 5 victoires et 3 nuls. De quoi les porter juste sous le podium, en embuscade. Ajoutons que Boulogne est la meilleure attaque du championnat. Avec des Mecque en pleine confiance, Boulogne ne peut plus avancer mosquée et le Racing ne pourra pas se permettre de joueur sur Coran alternatif.

D’autant que le Stade de la Libération ne sonne pas exactement comme un Eden. Meilleure équipe à domicile (8 victoires, 2 défaites), nombre d’équipes y vivent un Enfer. Les Alsaciens ne dépareillent pas puisqu’ils ne s’y sont même jamais imposés dans leur histoire. Des statistiques aux allures de chemin de croix.

Cependant, l’affluence moyenne de 2300 spectateurs, en plus gonflée par le derby contre Dunkerque, n’est guère impressionnante. 2015 serait donc le moment idéal pour faire tomber cette Terre Sainte nordiste (mais en espérant que personne ne s’y fasse les Croisés).

Rappelons aussi que Boulogne est toujours en course en Coupe de France. Après avoir éliminé entre autres Sarre-Union ou Le Havre. Quevilly les attend en 1/8ème de finale. Une vraie chance de voir le top 16 de la compétition et de confirmer la belle saison des Ch’tis.

Enfin, Boulogne c’est le souvenir encore amer d’une montée avec Lens au détriment du Racing et qui fût parfois qualifiée de suspicieuse. Si coupables il y avait, le karma a fait son œuvre : Lens est au bord de la faillite et aurait bien besoin de 30 deniers d’argent supplémentaires et Boulogne stagne en 3ème division. Ça n’empêche pas les supporters du Racing d’avoir toujours l’Adam dure contre eux. Moi par exemple, ça m’avait bien fait mal au culte.

Le mercato dans l’attente de sa Confirmation.


Ce trauma irrésolu n’a pas empêché un certain nombre de joueurs de se laisser tenter par l’Exode et la visite des deux villes. La plupart dans un passé assez récent. Citons ainsi les gardiens Régis Gurtner, Stéphane Cassard, le milieu peu religieux Laïc Damour et les actuels Stanislas Oliveira et Jeremy Blayac.

Ces derniers représentent un des enjeux de ce match. La fenêtre du mercato hivernal vient de se fermer, laissant le Racing face à ses choix. Oliveira a signé face à Paris un retour en forme de Résurrection. Mais Blayac, l’attaquant expérimenté est bel et bien l’attraction. L’homme qui est censé résorber l’inefficacité de 2014. L’entrée en matière est convaincante avec 3 buts en deux matchs. Blayac n’est certainement ni Lionel Messie ni Carême Benzema, mais il pourrait être le moteur multi sous-pape qu’il fallait.

A ses côtés, Michaël Chrétien, donc. Défenseur expérimenté, censé, lui, pallier les déficiences des titulaires habituels dans le couloir. Le match contre le PFC fût un beau Baptême du feu. A confirmer aussi, mais ce duo pourrait faire franchir un palier à l’équipe.

Dans l’autre sens, l’interrogation se situe au niveau du départ de Frédéric Marques. Largué dans la hiérarchie des attaquants, crise de foi de Jacky Déguépéroux… ? On ne sait pas trop où est le fond du problème. Souhaitons-lui de revenir plus heureux cet été. Et souhaitons-nous de ne pas avoir de blessure pour Blayac entre temps, sinon on n’est pas dans la Moïse…

Quant à Boulogne sur mer, 3 recrutements compensent deux départs. Khassa Camara prêté par le Troyes de Jean-Marc Furlan prendra place au milieu de terrain. Aurélien Boche et Nassa Guy Rolland Niangbo quittent tous deux Istres, pour renforcer respectivement la défense et l’attaque. Un nouveau sur chaque ligne donc, tous ayant une expérience de L2. Autant de preuves des ambitions des Nordistes.

Notre Père, qui êtes soucieux…


Pour résumer, c’est dans un certain flou que le Racing aborde cette rencontre. Le mercato a redistribué des cartes et hormis une incertitude autour de Milovan Sikimic, l’effectif est au complet. Reconduire Oliveira ? Réintégrer N’doye dans le 11 ? Casse-tête en perspective. Fions nous à l’expertise de Jacky Duguépéroux (car qui y crût, s’y fie) pour enfin l’Avé l’affront des années de défaites à la Libération et recoller en tête.

Comme le disait Saint Jacques, de quoi une montée en L2 se Compose-t-elle ? Un peu de réussite, un peu de confiance, un peu de chance probablement. Et une bonne série. Le Racing pourrait avoir tout ça. Alors à prélat pluie, enfin le beau temps ?

Le Racing 2015 entre en Cène et ça va faire mal. Et ça commence vendredi.
Amen.

christou27

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