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Pendant que les Stéphanois se rendent au Pirée, que les Marseillais découvrent Twente ou que les Lyonnais s'apprêtent à visiter le Camp Nou, les supporteurs strasbourgeois vont au stade de la Rabine à Vannes. Chacun sa route, chacun son destin.
Ce n'est pas toujours la fête en seconde division, alors quand le calendrier offre une grande première aux supporteurs strasbourgeois, il faut savoir saisir l'opportunité. Pour l'occasion les Ultra Boys 90 affrètent un car qui malheureusement ne sera pas rempli, en raison des piètres résultats du club et du manque de confiance dans l'équipe actuelle.
Ce sont donc 21 Alsaciens qui prennent la route pour Vannes jeudi soir et qui passent donc une belle après-midi ensoleillée en Bretagne. Sur place, nous serons accueillis avec le respect et la curiosité qu'inspirent les kilomètres parcourus pour le Racing. Certains sympathiseront même avec des supporteurs du VOC répondant à des surnoms plus ou moins cocasses.
Après avoir quitté le centre ville portuaire et parcouru... 250 mètres, nous arrivons au stade de la Rabine dont les projecteurs dominent le quartier résidentiel qui l'entoure. Les opposants à l'Eurostadium auraient été ravis de la situation rêvée du stade en plein centre ville.
Pour le coup, le quartier est interdit à la circulation depuis 14h : raison de sécurité, un match télévisé, ça se prépare.
Le stade se compose d'une tribune d'honneur de village un peu vieillotte, de tribunes préfabriquées derrière le but et le long de la touche. Une petite butte en terre vient compléter les capacités d'accueil du complexe sportif de Vannes.
Le Racing est accueilli comme l'exige son rang de clubs ayant remporté l'ensemble des trophées majeurs du championnat français.
Le speaker égrène les titres et cite les joueurs légendaires ayant évolué sous notre mythique tunique bleue et blanche : Raymond Domenech, Francis Piasecki, Youri Djorkaeff, José-Luis Chilavert, Mamadou Bagayoko... euh Mamadou Bagayoko, qu'est ce qu'il vient faire là ?
Le stade semble relativement plein mais ce n'est que 3700 personnes qui seront comptabilisées officiellement. D'après les Vannetais rencontrés plus tôt en ville, le public n'a pas encore pris l'habitude d'aller régulièrement au stade, encore un peu surpris par cette ascension fulgurante.
A l'entrée des joueurs, les Hermines 29 réalisent un tifo formant un message illisible avec des feuilles A3 où sont inscrits à chaque fois une lettre.
A la fin du match, 800 ballons jaunes seront offerts aux spectateurs. 3 reviendront à Strasbourg, non sans avoir été obligé d'utiliser toutes sortes de pression morale envers les jeunes chargés de les envoyer dans les tribunes.
Et bien ces derniers sont encore vraisemblablement sous le choc de la banderole déployée face à Brest ou alors magnétisés par leur ex-capitaine. Comme à Châteauroux, ils font donc mine d'ignorer les 23 Strasbourgeois placés derrière leur but à l'échauffement.
23 ce n'est pas beaucoup, mais 23 multiplié par les 1000 kilomètres parcourus en 12h ce n'est tout de même pas rien. Il faut dire que les joueurs se déplacent eux toujours en avion, et que donc les heures passées dans le bus, ils ne s'en soucient guère.
Le match débute et les fans strasbourgeois décident de se faire entendre dans un stade qui sonne extraordinairement creux. L'ambiance est en effet encore plus silencieuse qu'à Châteauroux, pour ceux qui ont déjà fait le voyage à Gaston-Petit.
Ce n'est pas du goût des joueurs qui décident de les faire taire, en encaissant un but casquette dans les 5 première minutes. Encore une fois, le Racing se pénalise en démarrant la partie avec un handicap. Cette énième farce agace la plupart des supporteurs et certains en profitent pour faire savoir aux 11 Bleus sur le terrain que la plaisanterie a assez duré.
Le reste du match se déroule dans une ambiance lunaire, entrecoupée de micro chants (15-30 sec) lancés par les Hermines au mégaphone dont le must restera la version vannetaise de « kiadukakakolléaukuku ». Le public s'occupe alors en sifflant Shereni coupable à ses yeux de quelques incartades.
L'égalisation bretonne réveillera un peu la tribune d'honneur qui lancera quelques « allez les Blancs »... que fait SOS Racisme ?
Les 2 buts de Fanchone ne provoquent par contre aucune réaction de joie chez les supporteurs du Racing. A tel point qu'un Vannetais se voit obligé de nous haranguer de la tribune voisine : « Oh vous avez marqué les gars ! ».
Fin du match, Zoltan Szelesi (surnommé l'imprononçable par le speaker) et Kandia Traoré nous applaudissent timidement du rond central.
Stéphane Cassard, le grand Stéphane Cassard nous adresse un timide salut, après nous avoir royalement ignoré pendant tout l'avant-match et la première mi-temps où nous étions derrière lui.
Stéphane Cassard snobant ses supporteurs ? Il y a définitivement quelque chose de cassé au Racing.
Les supporteurs ne croient plus ni dans leur équipe ni dans la remontée en D1.
Les joueurs se coupent de leur public pour ne pas voir la réalité de l'échec sportif qui se profile.
Au classement le Racing rate une belle opportunité de se relancer, mais pire encore, le club perd son âme match après match. La ligue 1 avec le coeur qu'il disait JPP...
Ce sont donc 21 Alsaciens qui prennent la route pour Vannes jeudi soir et qui passent donc une belle après-midi ensoleillée en Bretagne. Sur place, nous serons accueillis avec le respect et la curiosité qu'inspirent les kilomètres parcourus pour le Racing. Certains sympathiseront même avec des supporteurs du VOC répondant à des surnoms plus ou moins cocasses.
Le grand stade !
Après avoir quitté le centre ville portuaire et parcouru... 250 mètres, nous arrivons au stade de la Rabine dont les projecteurs dominent le quartier résidentiel qui l'entoure. Les opposants à l'Eurostadium auraient été ravis de la situation rêvée du stade en plein centre ville.
Pour le coup, le quartier est interdit à la circulation depuis 14h : raison de sécurité, un match télévisé, ça se prépare.
Le stade se compose d'une tribune d'honneur de village un peu vieillotte, de tribunes préfabriquées derrière le but et le long de la touche. Une petite butte en terre vient compléter les capacités d'accueil du complexe sportif de Vannes.
Match de Gala
Le Racing est accueilli comme l'exige son rang de clubs ayant remporté l'ensemble des trophées majeurs du championnat français.
Le speaker égrène les titres et cite les joueurs légendaires ayant évolué sous notre mythique tunique bleue et blanche : Raymond Domenech, Francis Piasecki, Youri Djorkaeff, José-Luis Chilavert, Mamadou Bagayoko... euh Mamadou Bagayoko, qu'est ce qu'il vient faire là ?
Le stade semble relativement plein mais ce n'est que 3700 personnes qui seront comptabilisées officiellement. D'après les Vannetais rencontrés plus tôt en ville, le public n'a pas encore pris l'habitude d'aller régulièrement au stade, encore un peu surpris par cette ascension fulgurante.
A l'entrée des joueurs, les Hermines 29 réalisent un tifo formant un message illisible avec des feuilles A3 où sont inscrits à chaque fois une lettre.
A la fin du match, 800 ballons jaunes seront offerts aux spectateurs. 3 reviendront à Strasbourg, non sans avoir été obligé d'utiliser toutes sortes de pression morale envers les jeunes chargés de les envoyer dans les tribunes.
Nos joueurs...
Et bien ces derniers sont encore vraisemblablement sous le choc de la banderole déployée face à Brest ou alors magnétisés par leur ex-capitaine. Comme à Châteauroux, ils font donc mine d'ignorer les 23 Strasbourgeois placés derrière leur but à l'échauffement.
23 ce n'est pas beaucoup, mais 23 multiplié par les 1000 kilomètres parcourus en 12h ce n'est tout de même pas rien. Il faut dire que les joueurs se déplacent eux toujours en avion, et que donc les heures passées dans le bus, ils ne s'en soucient guère.
Le match débute et les fans strasbourgeois décident de se faire entendre dans un stade qui sonne extraordinairement creux. L'ambiance est en effet encore plus silencieuse qu'à Châteauroux, pour ceux qui ont déjà fait le voyage à Gaston-Petit.
Ce n'est pas du goût des joueurs qui décident de les faire taire, en encaissant un but casquette dans les 5 première minutes. Encore une fois, le Racing se pénalise en démarrant la partie avec un handicap. Cette énième farce agace la plupart des supporteurs et certains en profitent pour faire savoir aux 11 Bleus sur le terrain que la plaisanterie a assez duré.
Le reste du match se déroule dans une ambiance lunaire, entrecoupée de micro chants (15-30 sec) lancés par les Hermines au mégaphone dont le must restera la version vannetaise de « kiadukakakolléaukuku ». Le public s'occupe alors en sifflant Shereni coupable à ses yeux de quelques incartades.
L'égalisation bretonne réveillera un peu la tribune d'honneur qui lancera quelques « allez les Blancs »... que fait SOS Racisme ?
Stéphane Cassard snobant ses supporteurs ?
Les 2 buts de Fanchone ne provoquent par contre aucune réaction de joie chez les supporteurs du Racing. A tel point qu'un Vannetais se voit obligé de nous haranguer de la tribune voisine : « Oh vous avez marqué les gars ! ».
Fin du match, Zoltan Szelesi (surnommé l'imprononçable par le speaker) et Kandia Traoré nous applaudissent timidement du rond central.
Stéphane Cassard, le grand Stéphane Cassard nous adresse un timide salut, après nous avoir royalement ignoré pendant tout l'avant-match et la première mi-temps où nous étions derrière lui.
Stéphane Cassard snobant ses supporteurs ? Il y a définitivement quelque chose de cassé au Racing.
Les supporteurs ne croient plus ni dans leur équipe ni dans la remontée en D1.
Les joueurs se coupent de leur public pour ne pas voir la réalité de l'échec sportif qui se profile.
Au classement le Racing rate une belle opportunité de se relancer, mais pire encore, le club perd son âme match après match. La ligue 1 avec le coeur qu'il disait JPP...
