Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Luzenac AP

Chargement...

Flux RSS 563 messages · 204.987 lectures · Premier message par racing2009 · Dernier message par guigues

  • Tu as tout à fait raison.
    Il n'en reste pas moins que la LFP n'a sûrement pas été trés compréhensive.

    Après les responsables de Luzenac ne sont pas clean non plus. A mon sens, après un ou deux refus il fallait jeter l'éponge si de toute évidence la LFP ne veut pas d'eux en L2 je vois pas bien comment ils auraient pu s'imposer.

    Edit: je reste aussi sur l'avis que c'est un mauvais message passé aux petits clubs et un signe de la volonté de clôturer les franchises professionelles.
  • à un moment ou les clubs de foot sont de plus en plus fragiles financièrement, c'est une évidence que la ligue qui les représente tente de minimiser les risques de voir les clubs pros perdre le jackpot des droits TV. Maintenant plus que l'exception, limite anomalie que représentait Luzenac, club apatride, sans stade, poussé par les subventions publics & un duo fort en gueule, c'est le projet de refonte de la première division qui devrait inquiéter.

    Passage à 18 clubs, ré instauration des barrages, répartition des droits toujours plus à l'avantage des clubs médiatiques ... tout cela pour que la tête du championnat soit largement déficitaire. Bon au final la main invisible fera son travail et rares sont ceux qui échapperont à l'explosion de la bulle ;) Peut être même que d'ici 5 ans Luzenac remerciera ironiquement la ligue de leur avoir évité de se trouver à la place d'autres clubs.
  • Citation:
    Libéré par Luzenac,
    Guy Ngosso rebondit à Angers. Le milieu camerounais de 29 ans a signé un bail de deux ans avec le SCO, 4e de la L2.

    Il y avait-il pas moyen pour le Racing de prendre un ou l'autre joueurs ..
  • En voyant de nouveau le topic de Luzenac ouvert, j'ai eu peur qu'ils déposent de nouveau un appel ...:-'
  • alfredo711329765012.jpg
    Modifié par alfredo71 ·
    alfredo71
    Il n' ya pas eu certes de pourvoi en cassation contre l'ordonnnance du juge des référés, mais la procédure au fond se poursuit selon la procédure ordinaire et dans les délais habitiels, il n'a jamais été question de stopper cette procédure.
  • Jérôme Ducros : «L'histoire n'est pas finie»

    Depuis ce fameux mercredi 10 septembre et l'annonce de l'arrêt de la section professionnelle du Luzenac Ariège Pyrénées, le président Jérôme Ducros ne s'était plus exprimé. Il a pris du temps pour digérer l'impensable. Pour, aussi, gérer l'avenir des joueurs, du staff, des personnels administratifs que cet arrêt a mis au chômage. Dans son bureau toulousain, l'homme fort de JD Promotion tient à «mettre les choses au point.» Non, il n'a pas quitté le navire. «Je travaille tous les jours une à deux heures pour le LAP». Malgré les difficultés, le capitaine est toujours à son poste. «On est là, on tient bon la barre même avec des locaux qui sont vides.» Le combat continue. Après le référé, place à la procédure «au fond.» D'ici «quinze jours, trois semaines», les avocats du LAP (toujours Maîtres Frédéric Carol et Jean-Jacques Bertrand) vont saisir le tribunal administratif de Toulouse sur deux fronts : obtenir la réintégration du club ariégeois en Ligue 2 et obtenir des indemnités financières. «On m'a volé mon fonds de commerce.» Même si la procédure prendra de longs mois, Jérôme Ducros se battra jusqu'au bout. La preuve, malgré tout ce qui s'est passé, Christophe Pelissier (entraîneur) et Jean-Marie Stéphanopoli (entraîneur adjoint) sont toujours salariés du LAP. «Ils attendent qu'on leur redonne leur équipe.»

    Jérôme Ducros est tranchant. Avec du recul, c'est tout un système qu'il dénonce. «Est ce qu'on n'a pas été les dindons de la farce d'un combat entre Noël Le Graët (président de la FFF) et Frédéric Thiriez (président de la LFP) ?» Même si elles ne sont que dans un an et demi, les grandes manœuvres pour les élections à la Fédération française de football sont lancées depuis longtemps. Et le Luzenac AP compte bien s' inviter dans le débat. Malgré tous les efforts, le combat du club ariégeois est encore dans tous les esprits. Ceux des supporters et, surtout, ceux des médias. Qu'on se le dise, le LAP n'a pas déposé le bilan. Le LAP est toujours là et Jérôme Ducros a bien l'intention de le faire savoir.

    Comment vous sentez-vous un mois après l'arrêt précipité du LAP ?

    L'arrêt de l'équipe du LAP nous a été imposé par les institutions qui ont définitivement stoppé l'accession en Ligue 2 et même le maintien en National. Même jouer en CFA nous a été refusé. Continuer le combat auprès du Conseil d'État ne servait plus à rien. Les délais étaient trop longs et tous les joueurs devaient connaître leur sort et seraient tous partis. Aujourd'hui, pour moi, ça ne change pas grand-chose, Je travaille tous les jours pour le LAP. J'ai reçu tous les salariés à qui on a proposé des protocoles de rupture de contrat conventionnels. Nous avons la société à faire vivre. La SASP est une société qui, au 30 juin, avait les comptes sains. Cela a été prouvé par le tribunal administratif, ça a été analysé et validé par la DNCG le 4 août. Juillet et août nous ont coûté 1 million d'euros (immobilisation de joueurs, factures de stage, équipements à payer, frais d'avocats, matches amicaux...) On a dû assumer ça, sans sponsors, sans aides.

    Le Luzenac AP existe donc toujours.

    Tout le monde, la LFP et la FFF en tête, pensait qu'on allait déposer les armes et déposer le bilan. Non, la SASP LAP est bien vivante et possède encore deux salariés : Christophe Pelissier (entraîneur principal) et Jean-Marie Stéphanopoli (entraîneur adjoint). Ils sont dans l'attente de leur équipe Une qu'on leur a volée, qu'on nous a volés. Leurs contrats administratifs (qui n'avaient pas besoin d'une validation sportive) se poursuivent. Les autres joueurs, eux, n'avaient pas de contrat puisqu'on nous a refusé de valider les contrats professionnels et les contrats fédéraux. Jérôme Ducros reste le président du LAP. Comment peut-on se permettre de dire que j'ai quitté le LAP ? On veut la réintégration du LAP en Ligue 2. La SASP LAP est vivante et est prête à repartir en Ligue 2, à tout moment. On m'a volé mon fonds de commerce par un tour de passe-passe. Et les choses incroyables continuent. Cela fait plus d'un mois qu'on attend la réponse officielle de la FFF quant à notre réintégration en National. On n'a eu aucune réponse à nos courriers recommandés. Après, ils nous traitent de clubs amateurs. L'amateurisme, je leur retourne. Quand on envoie des courriers, ils ne répondent jamais. Ils gagnent toujours du temps. Au-delà d'un délai de deux mois sans réponse, la réponse est considérée comme négative. Et en ne répondant pas, ils ont bloqué l'équipe réserve qui n'a pas pu jouer la Coupe de France. Ce sont des actions pour saquer un club amateur dans toute sa splendeur,

    Garder les coaches, c'est un geste fort.

    C'est un geste très fort. Un geste humain. Si je faisais partir Christophe Pelissier, il ne pouvait pas poursuivre son DEPF. Et ça, c'était hors de question. C'est aussi un geste fort vis-à-vis des institutions pour leur dire qu'on est là, qu'on est prêt à repartir. On a une jurisprudence européenne avec le club espagnol qui a été réintégré en Ligue 2. Ils savent faire des choses incroyables comme refuser la montée à un club en Ligue 2 sur des arguments bidons, chose qui ne s'est jamais faite en France. J'attends donc la réintégration du LAP en Ligue 2 dès la saison prochaine avec le dédommagement qui puisse nous permettre de racheter tous nos joueurs. Ils sont tous prêts à revenir.

    Vous n'êtes pas trop optimiste ?

    On peut traiter Jérôme Ducros de rêveur mais après tout ce qu'on a vécu, on est dans un rêve complet. Et le rêve peut continuer. Tout peut s'inverser. Aujourd'hui, le tribunal sera plus enclin à reconnaître nos droits, sans gêner personne, sans prétexte de journées avancées et de mise en péril du championnat professionnel. On va bien rigoler. Les instances du foot ne me prendront pas deux fois pour un jambon. Il faudra qu'ils m'expliquent comment Montpellier peut aller jouer pendant trois mois sur le stade de rugby alors qu'il y a deux fois moins de sécurité qu'au stade Ernest Wallon de Toulouse. Et j'en passe. Je ne pense pas qu'ils pourront se permettre de nous faire deux fois le coup du terrain. Ça ne passera pas, ni auprès des médias ni auprès de l'opinion publique. Nous, on continue à faire notre boulot,

    Pensez-vous que c'était un combat anti-Ducros ou anti- Barthez ?

    La LFP ne voulait pas de nous, c'est clair. Ils ont joué leur jeu. À la place de Thiriez, j'aurai fait pareil. Allez, on les dégage. Je le conçois. Mais ils se sont mis en danger. Ils ont dû mettre en place un système pour nous refuser la Ligue 2, ça passait par des explications de stade non conforme auxquelles personne n'a cru. Ducros n'est pas Bernard Tapie. Moi, je n'étais pas connu. Ce n'est pas un combat contre Ducros. Ils savent que je n'ai pas été joueur pro ou licencié de foot. Ils ont été gênés par le LAP, ce que représente le LAP, un club amateur qui arrive dans le monde pro. Maintenant, qu'on me dise qu'ils ont eu peur de Fabien Barthez, je ne dis pas non. Il n'y a pas un seul gars de France 98 dans les instances. Dès qu'il y en a un qui essaye d'entrer, il est éjecté. France 98 est respectée par tous les Français. Voir des stars qui prendraient le pouvoir, ça, je veux bien concevoir que ça leur fasse peur. La réussite du LAP, ce n'est pas celle de Jérôme Ducros. Ce n'est pas l'argent qui fait une montée. En revanche, quand Fabien Barthez a pris le management de la direction générale sportive, il nous a sortis de la relégation et, l'année d'après, nous a fait monter. L'effet Barthez est là, c'est clair. Là, ça leur a peut être fait peur. Fabien est toujours actionnaire du LAP. Il n'a plus d'équipe à diriger sportivement. Il reste ariégeois à 100 %. Il garde un goût amer de tout ce qui s'est passé. Il n'attend que la réintégration du LAP et le projet de la Ligue 2.

    Comment jugez-vous la lutte de la LFP pour chasser les banderoles favorables au LAP dans les stades ?

    On pourrait croire que ça me choquerait mais j'en retire un certain délice. Cela prouve qu'on fait peur. Certains ne sont pas droits dans leurs bottes. Faire ça à un peu plus d'un an et demi des élections, c'est qu'ils veulent vraiment éteindre l'effet du LAP alors que, au contraire, dans les semaines qui arrivent, je pense qu'on va bien reparler du LAP.

    Regrettez-vous d'avoir été jusqu'au-boutiste ?

    Je ne me pose même pas la question. C'est comme quand on est condamné à tort, on se bat jusqu'au bout pour prouver son innocence. Je ne pouvais pas faire autrement que de me battre jusqu'au bout. Cela aurait été un signe de faiblesse personnel et de désaveu pour mon staff, mes joueurs et tout le monde amateur. On s'est battu pour lui. S'il y a une loi qui va sortir, c'est grâce à nous. Tous les amateurs de France vont pouvoir dire merci au LAP. Plus jamais une telle chose ne pourra se reproduire. Je ressens une fierté d'être allé jusqu'au bout. Et l'histoire n'est pas finie. Il n'était pas question de jouer le jeu de la LFP et de la FFF. La montée, on l'a gagnée sur le gazon. On en reparlera dans un an. Et si je n'étais pas allé jusqu'au bout, qu'est ce que j'aurai entendu : «Ducros, il aurait pu aller jusqu'au bout». C'est trop facile après.

    Un sentiment sur toute cette aventure Luzenac AP.

    J'attends l'aboutissement de tout ça pour me prononcer. Mais j'en tire d'abord une certaine fierté. Le LAP a accédé à la Ligue 2 et c'était notre but. Notre challenge, avec Fabien, a été réussi. C'est quelque chose d'énorme. C'est comme si quelqu'un bat un record du monde et qu'il n'y a pas d'huissier pour l'homologuer. On est tous fiers. Aujourd'hui, il y a une confrérie du LAP. Chaque année, avec le staff et les joueurs, on va se réunir pour faire une fête. Quoi qu'il arrive, il s'est créé quelque chose. Les joueurs, où qu'ils soient, sont les porte-drapeaux de cette unité.

    N'y avait-il pas un trop grand fossé entre la structure sportive et celle administrative ?

    Le grand public n'est pas au courant de tout. Il y a eu 6 personnes embauchées au niveau administratif (entraîneur adjoint, secrétaire administrative, secrétaire commerciale…) On a complètement développé la structure du club. On avait de nouveaux locaux, on s'entraînait au Creps de Toulouse. Dire qu'on était dans l'amateurisme, c'est faux. On a travaillé jour et nuit, à 3 personnes, pendant quatre semaines pour la licence-club. Tout a été purement et simplement jeté à la poubelle. Jamais ils n'ont ouvert les dossiers. À Paris, ils ont tout eu. Et tout a été jeté à la poubelle.

    Vous êtes plus combatif que jamais.

    Combatif et serein. Aujourd'hui, tout est réglé. On est dans la simple attente que la Ligue professionnelle se prononce et que la justice soit saisie. L'instruction va démarrer dans les quinze jours, trois semaines. On va voir comment tout ça va évoluer. Aujourd'hui, ce n'est plus moi qui suis pressé dans cette affaire. C'est plutôt la LFP qui veut en finir avec cette histoire, Elle a peur d'entacher les futures élections, Et l'affaire du LAP sera en plein dedans.

    Qu'avez-vous pensé en sortant de la dernière réunion avec le président Le Graët ?

    Je ne m'attendais pas à tout ça. Je pensais que Le Graët allait tirer le beau rôle et nous remettre en National, ça n'a pas été le cas. Il a un peu plus enfoncé le clou. Est ce qu'on n'a pas été les dindons de la farce d'un combat entre Le Graët et Thiriez ? Le premier ne se représentera pas aux prochaines élections de la FFF, on est au courant que les deux hommes ne s'apprécient pas malgré ce qu'ils peuvent dire devant les médias, on est courant que M. Le Graët veut mettre quelqu'un à sa place et ce n'est pas M. Thiriez, on est au courant que M. Thiriez veut être président de la FFF et mettre son poulain à sa place à la LFP. Est-ce que ce n'est pas dans l'intérêt, pour M. Le Graët, d'avoir un LAP en plein combat contre la LFP afin d'entacher M. Thiriez ? Je me pose des questions.

    Comment voyez-vous la suite des opérations ?

    On est encore dans un flou total. Plus le temps passe, plus il sera difficile de relancer la machine. C'est vrai. Un an, c'est acceptable. Je ne m'emballe pas mais je reste serein. Aujourd'hui, je défends mon dossier à fond. Mais je ne pense pas que ce sera dans l'intérêt de la LFP d'aller trop loin avec les élections qui approchent. On est là, on tient bon la barre.

    jérôme Ducros

    Président du Luzenac Ariège Pyrénées

    Interview

    Le chiffre : 5,2
    millions>D'euros dépensés par Jérôme Ducros. Depuis son arrivée au Luzenac AP, Jérôme Ducros a avoué avoir investi 5,2 millions d'euros. 4,2 millions plus 1 million investis cette été.

    Dossier de Lionel Lasserre
    LUZENAC FOOTBALL
  • Bizarrement la somme donnée colle avec ce que la LFP a provisionné dans ses comptes au cas où... (je ne trouve plus la source de mes dires, je pense qu'il s'agissait d'une émission télé), en claire, je parie qu'on va arriver à une conciliation sur ce montant entre Ducros et Thiriez.
  • Itw qui me conforte dans mon opinion. La peste & le choléra.
  • Appel aux dons pour sauver le club
    En proie à de grosses difficultés financières, Luzenac a lancé un appel aux dons ce lundi. «Suite à l’épisode estival qui a vu l’accession en ligue 2 refusée, entrainant la disparition de son équipe professionnelle, le LAP association a besoin de vous», a écrit le club dans un communiqué. «Le club est aujourd’hui en difficulté financière et lance un SOS à toutes les personnes qui ont été touchées par le sort qu’il lui a été réservé. Ce club n’est plus dans la lumière médiatique mais il veut continuer d’exister. Tous vos dons, quelle que soit la somme, permettront au LAP de se reconstruire», a poursuivi Luzenac.
    Equipe
  • On devrait se cotiser, quand même, non ?
    C'est grâce à eux, qu'on est en National !!
  • Chaque offre une bretzel ?
  • Une ou un bretzel ? J'ai eu une discussion ce jour avec des collègues. Désolé pour le HS (Mais en même temps Luzenac tout le monde s'en tape non ?)
  • Qui a envoyé de l argent au racing en CFA2?
  • Que les choses soient claires, j'aurais dû ajouter ceci : ;)
    Ma remarque était bien sûr à prendre au second degré. Moi le premier, je ne vais pas donner un centime au LAP. mais n'empêche qu'on leur doit quand même notre saison en National !!
  • Merci pour leur incompétence ! (+)
  • Jérôme Ducros : «Sachez-le, l'histoire n'est pas finie»

    C'est l'ensemble des amoureux du football ariégeois qui attendaient ce moment avec impatience. Pour la première fois depuis l'annonce de l'arrêt de la section professionnelle du Luzenac Ariège Pyrénées, Jérôme Ducros s'exprimait en public et revenait sur cette affaire qui aura tenu en haleine la France du football tout au long de l'été : «Il était très important pour moi d'être présent et de rencontrer les Ariégeois pour mettre en lumière ce qu'il s'est passé» introduit l'homme fort de JD Promotion. Ce débat, à l'initiative de Radio Transparence (Patrick Anné) en partenariat avec La Dépêche du Midi réunissait donc le président de Luzenac, Henri Nayrou (président du conseil général de l'Ariège) et Jean-Paul Alba (adjoint chargé des sports à la mairie de Foix). L'occasion était donc toute trouvée, devant près de 100 personnes réunies dans les locaux du centre culturel de Foix (L'Estive), pour revenir sur l'aventure, en commençant bien sûr par le point de départ, l'arrivée de Jérôme Ducros à l'USL.

    Le point de départ de ces deux heures et demie de débat est donc l'arrivée de Jérôme Ducros dans le capital du club, lors de la première saison de National, en 2009-2010. En tant que simple sponsor : «Je connaissais déjà Olivier Lagarde (entraîneur des gardiens de l'USL), qui m'a présenté aux dirigeants. Nous sommes tombés d'accord sur un contrat de sponsoring de 60 000 euros pour la saison».

    La deuxième saison repart sur les mêmes bases mais le club traverse un grave problème financier. Le gouffre a combler s'élève à 260 000 €. Le sponsor principal du club (le groupe Scopelec) refusant de payer la note, c'est donc vers Jérôme Ducros que le club se tourne. Le tournant de l'histoire. «Il n'y avait que 48 heures pour trouver une solution. Et si ma raison m'a dit de ne pas le faire, mon cœur d'amoureux du football a tranché. J'ai donc signé le chèque. Mais à condition de prendre la présidence , et de faire de Luzenac un club départemental et plus de village» raconte M. Ducros. À la fin de la saison, sous l'impulsion du nouveau président et avec l'appui de certains hommes politiques (comme Henri Nayrou, qui a appuyé le projet dès le début), la SASP du LAP est créée. On peut passer à l'étape suivante.

    «Il n'a toujours été question de jouer qu'à Foix, même si la politique fait qu'on ne dévoile pas toutes ses cartes». Cette phrase de Jérôme Ducros démontre donc l'accord rapide entre le club et la mairie du Foix lors de la délocalisation du club dans la cité comtale. «Accueillir le LAP était logique pour nous, renchérit Jean-Paul Alba. À partir du moment où les conditions étaient remplies, la mairie de Foix a donné son feu vert.» L'histoire du LAP à Foix démarre par une saison compliquée. Les suivantes vont prouver que le club entraîné par Christophe Pelissier a largement sa place à ce niveau. Jusqu'à cette saison 2012-2013, compliquée. De nouveaux investissements (arrivée d'Anthony Koura) puis le passage tactique en 3-5-2 marquent le commencement de la période la plus glorieuse de l'histoire du club.

    À l'orée de cette saison 2013-2014, Fabien Barthez devient responsable du secteur sportif. Et l'ancien champion du monde 1998 s'investit de plus en plus. Il professionnalise l'environnement autour de l'équipe (recrutement, secteur médical, récupération). Le budget du club s'élève alors à 2,5 millions d'euros, soit le budget d'un club jouant le maintien (16e du National).Avec une politique salariale loin d'être extravagante (le salaire moyen tourne autour de 3 500 euros par mois). Les joueurs les mieux payés de l'équipe s'appellent Julien Outrebon et Quentin Westberg qui émargent à environ 8 000 € bruts par mois (ils gagnaient 5 fois plus avant). La saison s'enclenche comme dans un rêve. En décembre, alors que le LAP est leader du championnat à la trêve, le président sent que quelque chose est en train de se passer : «J'ai alors compris que le rêve prenait forme».

    En février, alors que le LAP a fait le trou et que même Fabien Barthez se met à y croire (il m'a dit : «Cette fois-ci, on va y aller c'est sûr» se souvient le président), le club passe à l'action pour anticiper ce qui est en train de se passer. La commission de terrains de la FFF ne viendra inspecter le terrain que le 17 avril, soit la veille du fameux Luzenac Ap-Boulogne (1-0) qui valide officiellement la montée de Luzenac en Ligue 2. La montée étant assurée, l'état-major luzenacien prend alors les devants. Le 13 mai, le montant des travaux tombe : 2 millions d'euros pour 6 à 8 mois de travaux de mises aux normes du stade Jean-Noël Fondère. Luzenac doit donc trouver un terrain de repli.

    «On rencontre alors M. Bouscatel et les amis du Stade (propriétaires d'Ernest Wallon). Si le président du Stade Toulousain ne s'oppose pas à l‘arrivée du LAP dans l'enceinte toulousaine, le président des ADS, M. Fores, s'y oppose : «Il m'a dit que ça serait très compliqué pour le LAP de remplir les conditions pour jouer aux Sept Deniers, dès le début du mois de mai» se souvient Henri Nayrou.

    Le 5 juin, le club ariégeois passe devant la DNCG. «C'est le début de la spirale de l'enfer. On est recalés pour raisons financières. À ce moment-là, il n'est aucunement question du stade. On règle le problème mais, à notre grande surprise, on ne passe pas en appel. Le 10 juillet, Châteauroux est repêché. Là, j'ai compris que nous avions affaire à des voyous. La LFP, la DNCG, le CNOSF. Tous. Si vous ne faites pas partie du clan, vous n'avez aucune chance» s'emporte M. Ducros.

    Le club décide alors de ne rien lâcher. «On avait gagné le droit de jouer en Ligue 2. C'était hors de question de lâcher prise». Malheureusement, les manœuvres de la LFP pour jouer la montre ont raison du combat du club ariégeois. Le 4 septembre, soit plus de deux mois après le premier passage devant la DNCG, la section professionnelle disparaît. «À ce moment-là, je suis au fond du seau. Dégoûté. Écœuré. Ces gens-là ne nous ont laissé aucune chance, pour se sauver entre eux. Je voulais tout arrêter. Mais c'est Fabien qui m'a dit de continuer pour essayer, au moins, d'accrocher le National. Il proposait même d'investir son propre argent pour pouvoir continuer.»

    Mais Noël Le Graët (président de la FFF) ne propose que le CFA 2. «Lui aussi, il nous a pris pour des jambons». C'est donc fini. «Vous vous rendez compte qu'ils n'ont pas pris en compte l'action d'un champion du monde, de l'accord que nous avions avec la mairie de Toulouse pour jouer au Stadium le temps des travaux aux Sept Deniers, de l'action des députés (Frédérique Massat, Alain Fauré) ariégeois et même du président du Sénat d'alors (Jean-Pierre Bel) soit le second personnage de l'État ! C'est incroyable». On sent encore la colère dans les mots de Jérôme Ducros.

    «Les procédures sont toujours en cours. Nous avons attaqué la LFP et la FFF pour obtenir des dommages et intérêts. Ils vont être condamnés. Désormais, tout est possible. On peut revenir. En National et même en Ligue 2. Cela sera long puisque la procédure au tribunal administratif peut durer jusqu'en 2016. Mais la SASP existe toujours pour permettre au coach de passer son diplôme d'entraîneur professionnel.» Le LAP a envoyé un courrier de 10 pages à la LFP cette semaine. L'instance professionnelle à 60 jours pour répondre avant la saisine du tribunal administratif. D'ici là, tout peut se passer.

    «Sachez que je fais le serment de ressusciter avec le LAP ou de mourir avec le LAP. Je ne m'impliquerai dans le football qu'à travers Luzenac et en Ariège.»

    Une soirée riche d'enseignements. Le reflet de l'osmose qui a existé entre tous les partis présents lors de cette soirée tout au long de tous ces événements qui auront fait parler de l'Ariège. «Et sachez-le, l'histoire n'est pas finie.» Jérôme Ducros s'est montré plus combatif que jamais.


    Franck Akaza en DHR! Un hommage appuyé à Fabien Barthez
    Sébastien Mignotte, l'entraîneur du Luzenac Ariège Pyrénées, faisait de son ex-équipier une priorité depuis plusieurs semaines. Franck Akaza, au club depuis plus de 10 ans et sans club depuis la mise en sommeil de la structure professionnelle, a répondu aux appels du pied de son ami. «Francky» a donné son accord pour jouer avec l'équipe de DHR. Un renfort de poids pour une formation qui aura encore plus fière allure. Karaboualy, Dieuze, Akaza, Lambert, Fargues... les anciens ne devront pas être trop nostalgiques. Les supporters ariégeois devraient ne pas manquer les futures retrouvailles de Franck Akaza avec Paul-Fédou (Luzenac accueille Tarbes Pyrénées Foot le 13 décembre à 18 heures).

    Recueillis par Thomas Lage
    LUZENAC FOOTBALL
  • Au delà de la version toute personnelle du président de Luzenac on voit nettement se dessiner les éléments qui ont précipités sa chute :
    - instabilité financière, du déficit qui amène sa venue au premier redoublement devant la DNCG. Bizarrement il ne s'étale pas sur la faute originelle, évacuée d'un simple et flou "on règle le problème".
    - ensuite le désormais classique l'enfer c'est les autres. Tout le monde contre Luzenac. Même la parole d'un champion du monde qui vend des burgers n'a pu le sauver. Rendez vous compte, c'est bien la preuve.
    - enfin l'acharnement, il a promis de ressusciter le LAP, il a accompli la moitié du chemin. Luzenac est bel et bien descendu aux enfers.
  • «Vous vous rendez compte qu'ils n'ont pas pris en compte l'action d'un champion du monde, de l'accord que nous avions avec la mairie de Toulouse pour jouer au Stadium le temps des travaux aux Sept Deniers, de l'action des députés (Frédérique Massat, Alain Fauré) ariégeois et même du président du Sénat d'alors (Jean-Pierre Bel) soit le second personnage de l'État ! C'est incroyable».

    Cette phrase est édifiante. Il repose sur le seul argument mias vous savez qui je suis ! Et pour l'accord avec la mairie de Toulouse, on sait très bien qu'il n'avait pas vraiment accord de cette dernière...
  • Le côté "le monde entier est pourri et nous en veut" est un peu fatigant.

    Quand il dit qu'au moment du passage devant la DNCG il n'était pas question de stade, c'est tout à fait normal, la DNCG s'occupe des finances, pas des stades.

    Il ne le met pas en avant, mais c'est clair en rapprochant les dates, ils s'y sont pris beaucoup trop tard pour le stade. "Gouverner c'est prévoir" comme le dit l'adage. Ils n'avaient pas prévu, ni anticipé.
  • Le monde revient à Luzenac presque 1 an après que ces derniers aient acquis leur montée en seconde division.

    Un reportage sur la vie du club redevenu amateur, et Ducros toujours fidèle à lui même ;)

    Citation:
    Ces derniers mois, ses oreilles ont parfois sifflé, du côté de Luzenac. Manque de préparation du dossier de montée, souhait d’installer le club à Toulouse, jusqu’au-boutisme dans sa volonté de jouer en Ligue 2… Les reproches sont nombreux. « Ici, Ducros n’est pas aimé, convient Henri Lacaze. Mais attention, il ne faut pas tout jeter aux orties. Quand il est arrivé, on était bien contents qu’il nous éponge quelques factures et permette au club de passer un cap. »

    Avec une verve infatigable, l’ex-patron du club balaie les reproches un par un. « J’avais 25 joueurs professionnels, avance M. Ducros. Ils ont été embauchés pour de la Ligue 2, pas pour du National ! Autant en septembre j’aurais pu en convaincre une bonne partie de rester, autant, si j’avais accepté le National dès juillet, je passais pour un con. »


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/football/visuel/2015/03/08/football-luzenac-la-saison-d-apres_4587318_1616938.html#bLLzqlm6PRgRBV7P.99
  • Luzenac remporte son dernier match de DHR et monte en DH devant plus de 500 spectateurs au stade Paul Fédou.
  • La LFP condamnée à payer 2000 euros à Luzenac

    Dans le cadre de la montée en L2 refusée, la Ligue va devoir verser 2 000 euros de dommages et intérêts à Luzenac.
    La suite sur le site de l'Equipe
  • Cest ridicule non ?
  • On peut le prendre de 2 manières. Soit on le prend sous l'angle que comme ils ont obtenu quelque chose, ils étaient dans leur bon droit, et effectivement, c'est ridicule.
    Soit on peut estimer que le tribunal a jugé que la décision était juste, mais a juste sanctionné 2 faits mineurs qui ne changent pas le fait que la décision de la LFP était justifiée, mais qu'ils auraient juste dû faire un peu plus attention sur ces 2 points.
  • Selon les DNA:

    Le tribunal administratif (TA) de Toulouse a jugé jeudi que la Ligue de football professionnel (LFP) avait commis "deux fautes" sans rapport avec le préjudice sportif et financier subi par la petit club ariégeois de Luzenac qui avait été empêché de monter en L2 en 2014.

    Donc, ce n'est pas ridicule, c'est juste que Luzenac a perdu en justice.
Il faut être inscrit et connecté pour ajouter un commentaire. Déjà inscrit ? Connectez-vous ! Sinon, inscrivez-vous.
Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch
Redirecting to https://racingstub.com/chat/1/write Redirecting to https://racingstub.com/chat/1/write.
Redirecting to https://racingstub.com/chat/1/last Redirecting to https://racingstub.com/chat/1/last.

Mode fenêtre Archives