Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Pourquoi le Racing va monter en L2

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Par kitl
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Désespérez-vous de Duguépéroux ? Il va enfin remarquer, Marquès ? Retrouvez des raisons d'espérer pour 2015. Attention, c'est de la haute résolution, ça peut faire mal aux yeux.

Les forces de l’équipe


Guidées par le phare du Rhin tortu, Jacky Duguépéroux, régulièrement secouées par leur leader suprême Ernest Seka, les vaillantes troupes strasbourgeoises n’ont pas de rival à leur hauteur en National.
Les troupes sont nombreuses, bien nourries et armées en conséquence. L’intendance suit cahin-caha, mais elle suit. Elles n’ont pas vraiment de stratégie, ou plutôt de « fond de jeu ». Cela tombe bien, le National a une sainte horreur du fond de jeu, il s’accommode plutôt des fonds de culotte bien sales ou des fonds de trésorerie vides.

Toutes les semaines, ses adorateurs se pressent dans les stades où l’armée bleue et blanche défile. Ses prestations sont analysées : on voudrait leur adjoindre un nouveau canonnier ; renforcer le bouclier ; changer de cavaliers. Le Racing n’en a cure, il trace sa route, convaincu qu’il navigue du bon côté du rivage, celui qui mène à son port d’attache : le monde des armées professionnelles.
Si avec ça les 17 autres armées de National ne s’enfuient pas en courant, c’est à n’y rien comprendre…
On va tenter de les impressionner avec de vrais arguments. Et en même temps, de se rassurer sur le niveau réel de l’armée strasbourgeoise…

Une marge de progression évidente


Dirigeants, staff et supporters du Racing ne comptent plus les points perdus au cours de la phase aller. « Avec que des victoires, on serait en tête », entend-on souvent dans les couloirs de la Meinau et les cafés du commerce d’Alsace. Les moins lucides estimeront qu’une dizaine de points supplémentaires auraient pu tomber dans l’escarcelle strasbourgeoise, avec plus de talent, de chance ou d’engagement. Efforçons-nous de rester objectifs :
- Contre Boulogne-sur-Mer : ce match marqué par un penalty non marqué par Stéphane Bahoken, aurait pu valoir trois points au lieu d’un, alors que le RCS tournait bien.
- Au Poiré-sur-Vie : cette défaite fut concédée dans les dernières minutes alors que le Racing tenait le 0-0.
- A Chambly, la fin chaotique de la rencontre fut vécue comme un « vol » par les supporters et certains joueurs. Aucun point dans la besace alors qu’il n’y avait qu’une équipe sur le terrain en première mi-temps, il y avait de quoi avoir des regrets…

A l’inverse :
- Les points du nul arrachés à Charléty et le long de l’A35 haut-rhinoise ont tout du miracle.
- La défaite à Bourg-Péronnas est incontestable.
- Contre Dunkerque, le Racing a « perdu » deux points, mais sa prestation fut trop minable pour obtenir davantage.
- Contre Fréjus, le point du nul aurait presque été usurpé contre un adversaire solide et roublard.
- A la Licorne d’Amiens, le RCS prit l’avantage de façon assez heureuse, mais se fit rejoindre après l’exclusion évitable de Sabo. Le nul est presque cher payé au vu de la prestation des Bleus.

La balance est donc relativement équilibrée : on peut considérer que le Racing aurait pu disposer de quatre à cinq points supplémentaires. Les optimistes rétorqueront que trois résultats nuls ont été obtenus à l’extérieur dans des circonstances assez chanceuses, sans parler des succès étriqués à la Meinau contre des relégables.


Un calendrier favorable

Il est donc possible de faire mieux que 23 points en seize matchs – en attendant Luçon le 9 janvier pour boucler le cycle aller – et c’est heureux. Selon la maxime bien connue, « il faudra faire le plein à domicile ». Ainsi le RCS accueillera quelques ténors du National, contre lesquels il est invaincu cette saison : le Paris FC puis Colmar cet hiver, le Red Star au mois d’avril. Il conviendra également de l’emporter devant Chambly, Bourg-Péronnas, Istres, Amiens ou Colomiers, adversaires souvent imprévisibles.

A l’extérieur, le Racing s’est imposé autant qu’à la Meinau pour le moment : il s’agira de continuer ainsi, de poursuivre les efforts tout en participant davantage en classe. Au programme du semestre, quelques voyages de classe en pays exotiques (Epinal, Consolat, CA Bastia à Furiani, Avranches) et quelques rééditions pour le redoublant alsacien : Dunkerque, Fréjus-Saint-Raphaël et Luçon, des matières hostiles qui poussèrent l’élève à repiquer l’année dernière.


Des recrues de choix


L’année 2014 n’est pas encore écoulée que des nouvelles têtes débarquent rue des Vanneaux. Mamadou Bah sera là à plein temps, afin de mettre à disposition sa science des fins de saison. Stanislas Oliveira est peut-être le leader technique que le Racing attend au milieu depuis Martins (ou Carsten Nielsen pour les plus anciens). Enfin Robin Binder en a terminé avec sa tuile au genou.
Voici pour ce mercato très animé.

Non, sans blague, il y aura peut-être des vrais nouveaux. Le meilleur buteur du tournoi de futsal d'Haguenau qui marche sur l'eau en ce moment, par exemple. Mais à l’heure actuelle, c’est le calme plat. Contentons-nous du retour des blessés, certains étant plus espérés que d’autres.

Que feront les adversaires ?


Pas évident, puisque Mmes. Soleil, Irma, Teissier et M. Nostradamus ont suffisamment de boulot avec l’horoscope 2015. Dans sa nullité rituelle, le championnat de National accouche immanquablement de trois bons élèves. On ignore ce qui les distingue vraiment des autres, ils sont simplement plus solides, plus réalistes, évitent les étourderies. Pour l’heure, Paris FC, Bourg-Péronnas, le Red Star, Boulogne-sur-Mer et Avranches sont bien partis. Les clubs franciliens ont mis le paquet à l’intersaison, chacun brigue la place mal occupée par Créteil de « deuxième club parisien ». Gageons qu’ils préfèreront se tirer dans les pattes que laisser le rival atteindre le Graal. Ils seront donc hors course.

Il pleut sur Boulogne-sur-Mer, depuis qu’un plan national de rénovation urbaine y fut annoncé par des autorités de haut rang. Le Stade de la Libération étant inondé, l’USBCO tenta vainement de trouver refuge à Lens : leur demande resta lettre morte, en raison d’une grève de la poste d’Azerbaïdjan. Pour eux, la Ligue 2, c’est râpé.
Les SR Colmar, deuxième de National, verront leur accession refusée pour des questions de procédure : les buts du Stadium ayant été enrubannés de coiffes rouges et blanches, la Ligue dégaina son droit de veto. « Pour une fois, qu’on voulait le Oui…» soupira le président colmarien.
Bourg-Péronnas et Avranches tiendront le bon bout : troisièmes ex aequo, ils disputeront un match de barrage. Petite parenthèse sur Epinal : revenu du diable vauvert, le SAS viendra mourir à un petit point…de la 17ème place.

Revenons au Racing. Une DNCG Nord-Est a été créée pour étudier les cas épineux de Valenciennes, Auxerre et Sochaux, clubs déficitaires de Ligue 2. Siégeant à Châlons-en-Champagne, cette instance est aussi hermétique au lobbying qu’un grand hôtel à la veille d’un congrès du Comité International Olympique. Alors que le classement du National est examiné au peigne fin, du fait de soupçons de matchs arrangés, le Racing dort sur ses deux oreilles : il sera quoiqu’il advienne en Ligue 2.

Ben oui, car il a fini champion !

kitl

Commentaires (2)

Flux RSS 2 messages · Premier message par skysunstar · Dernier message par horgon67

  • Ben,voilà,on a les quatre as en mains,lol
  • Admettons que Boulogne et Colmar soient sur le podium et se voient refuser leur accession, ce seraient 2 relégables de Ligue 2 qu'on repêcherait.. Pas de quoi s'enflammer à ce niveau là donc.
    A part ça, très bon article, qui reflète la foi fervente d'un vrai supporter.

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