Une vague de recrues

Au top

Ernest Seka. Arrivé en provenance d’Amiens, Seka s’impose directement comme le leader de la défense. Ses capacités physiques et à sa volonté jusqu’à la dernière seconde du match (comme au Paris FC) plaisent énormément aux supporters : il enchaîne les titres de meilleur joueur du mois ici et ailleurs. Sa bonne humeur en fait également un très bon camarade au sein de l’effectif, même s’il sait sonner les cloches à ses partenaires quand ils fautent.



Alassane N'Diaye. Sa saison a débuté à Arles-Avignon. Repéré au CA Bastia, il venait de signer pour l’ACA, avant de constater qu’il n’y aurait aucun avenir immédiat. Quelques jours avant le premier match de la saison à Colomiers, Alassane N’Diaye est prêté au Racing alors qu’il est un total inconnu pour la plupart des supporters. Il entre en jeu et marque pour sa première rencontre. S’il manque régulièrement de lucidité devant le but, il est aujourd’hui le meilleur buteur du Racing (4 buts) sans pour autant évoluer en pointe. A fracassé la transversale du Stadium de Colmar, rien que pour cela on peut lui dire « merci pour ce moment ».

A (re)voir

Alexandre Oukidja. Remontons quelques mois en arrière. Ancien réserviste du LOSC, il est un cadre de Mouscron, le club filiale, en D2 belge. Mais le voilà suspendu en Belgique puis sans club. Oukidja se retrouve donc sur le marché. Dans un même temps, le Racing redonne sa liberté à Vauvenargues Kéhi (Biesheim) et compte en début de saison sur Alex Vencel Jr et Corentin Schmittheissler. Ces deux derniers ayant encore beaucoup de progrès à faire avant d’évoluer en National, le Racing décide de recruter un gardien plus filiforme que Guillaume Gauclin (+7 cm) « sur les conseils d’un actionnaire » et se tourne vers Oukidja. Au début seulement aligné en Coupe de France, Alex Oukidja devient titulaire par surprise à domicile contre Avranches (1-2). Auteur d’un excellent match au Red Star la semaine suivante, Oukidja montre de bonnes dispositions en l’absence de Gauclin blessé.



Marc Fachan. Formé à l’AJ Auxerre, devenu cadre de Carquefou en National, Marc Fachan est la recrue typique souhaitée par Jacky Duguépéroux : un état d’esprit et une expérience solide du National. Victime d’une entorse le jour du premier match amical de préparation à Kehl, Marc Fachan voit tout son début de saison gâché. Enfin sur le terrain fin août, il montre au public sa capacité à délivrer des centres de qualité. En manque de rythme, il est régulièrement pris par les ailiers adverses et ne peut rien pendant le mois maudit d’octobre. A nouveau blessé en décembre, il manque toutes les rencontres. A revoir sur la durée en espérant que son corps le laisse tranquille.



Frédéric Marquès. Auteur d’un bon début de saison (3 buts et 3 passes décisives en 6 matchs), il craque à Chambly en se faisant exclure pour des grossièretés. Lourdement suspendu, il réapparait sans succès contre Dunkerque avant de tâter du banc. Ses déplacements et sa vitesse permettent de donner du mouvement au jeu : il faut qu’il se remette vite dans le bain de la compétition pour aider le Racing.

Yoann Salmier. La belle histoire du début de saison. Recruté au Racing après une expérience en District d’Ile-de-France, Yohan Salmier évolue en équipe réserve quand la défense centrale est décimée. Le natif de Villiers-le-Bel fait ainsi son apparition au Stade Bauer de Saint-Ouen aux côtés d’Ernest Seka et va même jusqu’à marquer pour sa première rencontre. Troisième homme derrière Seka et Sikimic, il montre qu’il est au niveau si on fait appel à lui.

Abdallah N’Dour. Prêté par le FC Metz, N’Dour a la "lourde" tâche de faire oublier Ali Bamba et sa fâcheuse tendance à marquer contre son camp. Plus physique que technique, il devient néanmoins titulaire au poste de latéral gauche, au risque de voir des adversaires découpés sur la pelouse. N’ayant récolté aucun carton jaune en championnat, c’est par ses buts qu’il se fait remarquer. En Coupe de France, il sauve le Racing à Reipertswiller et marque le seul but à Sochaux.

Mayoro N’Doye. Egalement prêté par le FC Metz pour palier l’absence de Brian Amofa, N’Doye impressionne dès son arrivée en octobre, en faisant la paire avec Jérémy Grimm. Capable de récupérer la balle et de relancer proprement, il s’est déjà affirmé comme un potentiel titulaire pour le reste de la saison. A voir sur la durée en concurrence avec les milieux Amofa, Oliveira et Bah.

Les déceptions

Yannick Aguemon. Formé à Toulouse et meilleur joueur de Vannes la saison passée – malgré la relégation, il est censé apporter de la vitesse et son expérience du National. Après un début de saison où il figure dans la rotation des joueurs en attaque, il semble être définitivement doublé par Alassane N’Diaye sur le côté droit. Depuis début octobre, il ne se contente plus que de miettes. En même temps, avec aucun but au compteur…



Stéphane Bahoken. Attendu comme le buteur n°1 du club après avoir évolué en Ligue 1, Stéphane Bahoken n’en est qu’à 3 buts en 13 matchs de National. Son physique fait du mal aux défenses adverses, tant que l’arbitre ne siffle pas contre sa protection de balle peu orthodoxe. Comme Alassane N’Diaye, le principal défaut est le manque de lucidité devant le but. Avec plus de précision, il aurait marqué au stade Charléty, à Chambly, à Bonal et de nombreuses reprises à la Meinau. Une déception – pour l’instant – mais qui pourrait revenir au top en concrétisant ses occasions.

Et les autres ?

Peu utilisé par Jacky Duguépéroux, Corentin Munch fait le bonheur de l’équipe réserve en attendant mieux.
Mamadou Camara a – pour l’instant – été plus souvent titulaire à l’infirmerie que sur le terrain.