RCS - Metz, côté tribunes

Apéritif malté

Avec un match programmé le vendredi à 21h, le supporteur du Racing débraye et s’en va directement profiter du temps clément pour déguster quelques mousses et récupérer son traditionnel pass sanitaire. Tout est désormais rodé et même pour ce derby, pas d’excuse pour ne pas être à sa place au coup d’envoi. Si ce n’est d’être bloqué dans la file des buvettes du stade où là il y a encore des progrès à faire.

Le public s’échauffe les cordes vocales dès l’entrée des gardiens lorrains puis de ses favoris. Les supporteurs visiteurs n’arriveront que tardivement en parcage ce qui ne donnera pas lieu à trop d’échanges d’amabilités.

L’hommage à Vauvenargues Kéhi précède le coup d’envoi. Une belle minute d’applaudissement et la tribune Ouest qui se part de feuilles noires « le Racing te compte parmi ses étoiles, repose en paix Vauvenargues ». Son nom sera scandé à plusieurs reprises pendant le match, personne n’oubliera le joueur ni l’homme.

Entrée express

Le kop enchaîne avec un tifo qui couvre une partie de la tribune sur le thème savant fou du dessin animé Rick & Morty que les plus jeunes connaissent surement. Le premier représente une expérience ratée et évoque le FC Metz, le second une expérience réussie avec la bonne formule celle du Racing Club de Strasbourg évidemment. Les voiles sont colorés et détaillés et la fumée d’un pot s’échappe de la fiole à chaque fois. Surtout, ils ont à peine le temps de descendre qu’une partie du kop vit en audio uniquement la faute d’Oukidja sur Dimitri Liénard. C’est donc sur un pénalty que débute le match pour un kop survolté. Ludovic Ajorque ne tremble pas et fait trembler à la fois les filets et toutes les tribunes. On ne pouvait rêver mieux comme entame de match.



L’ambiance part sur des chapeaux de roue et lorsque Habib Diallo double puis triple le score, cela devient de la folie dans les travées. La tribune Ouest en appelle à ses consœurs Est, Nord et Sud sur plusieurs chants : aux armes mais aussi ohé allez Strasbourgeois et évidemment qui ne saute pas est un messin. Le début est un peu laborieux mais avec de la persévérance l’ensemble du public participe à la fête. Il faut se pincer pour être sûr que l’on n’est pas en train de rêver, les gars en bleu écrasent le voisin 3-0 et sur le terrain, la partie est à sens unique. Le chant de Noël résonne en plein mois de septembre ! Qu’importe les Messins ont distribués les cadeaux à l’image d’Oukidja qui s’attire l’ire d’une partie du public à force d’en faire beaucoup trop.

Grillades maison

Le retour des joueurs embrase littéralement la tribune route de Colmar avec de nombreux fumigènes esthétiquement répartis. Une banderole clin d’œil à la précédente victoire le 14 février « alors elles vous ont raconté, c’était le feu ». La seconde période sera moins hystérique mais avec une belle ambiance et la participation de tous les supporteurs de la Meinau. Jérémy Grimm monte d’ailleurs au perchoir pour lancer quelques chants, il sera chaleureusement ovationné. Coté messin, les associations de supporteurs ont enlevés leurs bâches à la mi-temps et ont quitté le parcage. Ils ne pourront pas quitter le stade avant la fin de la rencontre, ce qui créera quelques échauffourées. Il faut dire que la déculottée est sévère et qu’ils n’y sont plus habitués à la Meinau.

Dessert arrosé ?

Tout le monde est heureux, les trois buts, les trois points, l’ambiance. Personne n’aurait osé rêver mieux. L’équipe peut donc venir communier avec le public sous l’impulsion du capitaine Dim qui a plus que tenu ses engagements donnés par voie de presse au cours de la semaine. Un dernier qui ne saute pas est un messin et il est temps de profiter de la fraîcheur de la nuit strasbourgeoise. Après tout ce n’est que le vendredi.