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Passage à une nouvelle ère ; nouveaux projets et ambitions ; nouveaux moyens. Clap de fin d'un cinéma familiale, place aux superproductions d'Hollywoodheim. Et pour quelques Bretzels de plus. Présentation de la star du dernier Western Spaetzle : Dilane Bakwa.
Budget estimé entre 6 et 10 millions.
Entrées : encore inconnues
Suite et fin de la trilogie du Dollar, composée de deux volets dont vous pouvez retrouver le premier sur Junior Mwanga ici, avec Dilane Bakwa.
Si « je te livre vivant ou mort, choisis » est l'une des célèbres répliques de Et pour quelques dollars de plus, on pourrait assez aisément transposer cette réplique à la version alsacienne avec le duo Bakwa et Mwanga : « C'est le package ou rien, choisis ».
Gerard Lopez attendait entre 20 et 25 millions pour les deux joueurs, le package permet néanmoins de mettre la pression et de réduire la note. Même si Gérard est très probablement un créancier très patient. Quand l'échéance est venue, il veut se faire payer, quoi qu'il arrive (autre célèbre réplique de Et pour quelques dollars de plus). Voilà donc les deux comparses bordelais, et amis dans la vie, désormais du côté du Krimmeri pour cette saison 2023-2024.
Le Western... prenons un instant pour une parenthèse cinématographique et un peu d'histoire sur le genre. Si les frères Lumière et Méliès inventent à la fois le cinéma et les effets spéciaux, le premier genre cinématographique est très probablement le Western et son célèbre film Le vol du grand rapide. Correspondant à une époque marquante de l'histoire américaine, il permet de faire à la fois de la propagande, en plus de proposer une narration plus spectaculaire. C'est bien là tout le lien avec le foot moderne. Les gens ne payent plus une place pour voir le Nancy des années 2000 et seul les sado-masochistes se souviennent que Mourinho a osé mettre Samuel Eto'o en latéral pour contrer le Barca en Champion's League. Les gens viennent au stade pour voir du spectacle et les foules se lèvent à la première percussion ou au moindre gri-gri. Quand on évoque France - Brésil de 2006 personne ne se souvient d'un autre joueur sur le terrain autre que Zizou. Zizou? Ancienne star formée aux Girondins ; une transition fortuite avec la présentation de Dilane Bakwa qui est lui aussi une pépite explosive de la formation bordelaise.
Du Nord au Sud
Si Dilane Bakwa arrive en provenance de Bordeaux, c'est à Créteil que ce joueur français d'origine congolaise voit le jour en 2002. Ailier polyvalent, gaucher, jouant d'avantage à gauche qu'à droite, il joue jusqu'à ses 13 ans pour les clubs du FC Boissy ainsi que l'US Lusitanos Saint-Maur. Non retenu lors du concours 2015 à l'INF Clairefontaine, il est repéré et récupéré par les Girondins de Bordeaux à l'âge de 13 ans, en préformation.
Le FCGB en chercheurs de pépites d'or
A l'âge de 15-16 ans, Bakwa intègre le centre de formation. Il tire son inspiration de Neymar. Joueur de percussion rapide et bon dribbleur, le travail défensif est encore un des points sur lesquels il doit travailler selon ses coachs. L'un de ses formateurs, André Penalva, ne tarie pas d'éloge à son sujet: « C’est un garçon qui a un potentiel de folie. Il faisait des fulgurances de folie. Je me rappelle des matchs ou tu ne le voyais pas pendant 40 minutes puis il faisait une fulgurance en marquant un but et en donnant une passe décisive. » En 2019, à l'âge de 16-17 ans seulement, les Girondins voient en lui un joueur d'avenir lui proposant ainsi son premier contrat professionnel.
Il était une fois dans l'Ouest
2019, premier contrat professionnel et premières apparitions dans le groupe pro lors de la pré-saison sous les ordres de Paulo Sousa. Il ne fait cependant pas partie de l'équipe première pour la saison régulière. C'est en septembre 2020, remplaçant lors du match à domicile face à Nice, que son nouveau coach Jean-Louis Gasset décide de le faire sortir du banc. Il connaît ainsi sa première apparition à seulement 18 ans. Le reste de la saison 2020-2021 est à l'image de sa première cape : des entrées en jeu en fin de match à la place de joueurs comme Rémi Oudin ou encore Ui Jo Hwang.
2021-2022 est la fameuse saison cauchemardesque du FCGB, le club finissant dernier et relégué. Racheté par Gérard Lopez en début de saison, le club met en place un système de trading similaire à celui qu'il avait développé à Lille avec cependant des investissements moins conséquents. La qualité de l'effectif et le niveau de jeu s'en font ressentir. Vladimir Petkovic est lui nommé entraineur durant l'intersaison avant de se faire licencier et remplacé par David Guillon en deuxième partie de saison. Gérard Lopez n'est pas dans une logique business autour de la formation pure et tente plutôt de faire fructifier ses achats réalisés durant l'intersaison. Dilane Bakwa doit lui se contenter durant cette saison de matchs sur le banc ou de quelques minutes en fins de matchs. Le club est relégué en Ligue 2 et au bord du dépôt de bilan.
Dilane Bakwa, la gâchette et dynamiteur
L'intersaison 2022-2023 est mouvementée chez les marines et blancs. Privé à titre temporaire de recrutement par la DNCG et relégué administrativement dans un premier temps, le club acte plusieurs départs sans arrivées avant la fin de mercato. Bordeaux est dans l'obligation de commencer sa saison avec une classe biberon, l'occasion parfaite pour Dilane Bakwa de pouvoir enfin se montrer. Comme tout bon western qui se respecte, il faut essentiellement un cow-boy et un indien, un wanted-man (à prononcer avec un accent un peu british pour faire Racing moderne et que ça sonne mieux que "bandit ou méchant") et bien sur... un dynamiteur!
Profil tant recherché par Thierry Laurey ou encore Julien Stéphan depuis le prêt de Martin Terrier (saison 2018-2019), c'est finalement Patrick Vieira qui hérite (enfin!) de ce type de profil avec la signature de Dilane Bakwa. Tout comme Junior Mwanga, Bakwa profite de la situation précaire des Girondins et saisit sa chance. Dès le début de saison, il se met en avant et rayonne sur son aile gauche ou droite comme contre Quevilly, le PFC, Rodez ou encore Niort ; au bout d'un mois, il devient un titulaire indiscutable dans le 4-3-3 de David Guillon. Dès le 2ème match, et pour sa 2ème titularisation, il inscrit son premier but pour son club formateur.
Il déclara après le match : « C'est une fierté car je marque avec mon club formateur. Aujourd'hui, on me donne la chance de pouvoir jouer et j'essaie de rendre la confiance que l'on m'accorde. » Il fait découvrir au public ses talents : capable de prendre la profondeur, joueur rapide, capable de provoquer et très bon dribbleur parfois au détriment du collectif ; Dilane Bakwa n'est pas que passeur mais est aussi un buteur. Suivi par Lorient durant le mercato hivernal 2022-2023, il fait le choix de rester à Bordeaux souhaitant monter avec son club formateur. Sa deuxième partie de saison est cependant plus compliquée. Encore inconnu des adversaires en début de saison, les défenses s'adaptent alors au danger Bakwa même s'il arrive tout de même à tirer son épingle du jeu avec des matchs aboutis comme face à Sochaux, Guingamp ou encore Laval. A l'image de l'équipe, il semble lui aussi émoussé en fin de saison ce qui est relativement normal pour un joueur qui connait ici sa première saison pleine.
Sa saison reste tout de même une franche réussite pour une première saison complète au cours de laquelle il disputa 35 matchs pour 31 titularisations. Son analyse de sa saison tire dans le même sens : « Je ne suis pas surpris parce que j'ai beaucoup bossé ces dernières années. Je savais que je n'en faisais pas assez. Je n'étais pas un gros gros bosseur. J'ai changé d'entourage et on m'a fait comprendre que ce n'est pas que le talent qui prime et qu'il faut aussi travailler. Il faut écouter, il faut apprendre. Il faut toujours en vouloir plus, toujours vouloir découvrir ce que tu peux faire de mieux ou pas. »
Même son de cloche sur sa progression de la part de son ancien formateur André Penalva : « C'est un joueur instinctif. J'ai toujours essayé de lui dire et les autres coachs aussi d'enrichir cet instinct par du jeu structuré. Il l'a fait et il a bien progressé. Est-ce qu'il va être un jour un joueur fiable à 80-85% ? Je ne sais pas. Il faut qu'il murisse et qu'il termine sa formation. Il est jeune (21 ans). C'est difficile de savoir ce qu'il va devenir. Le talent, il l'a après il y a d’autres paramètres, l'argent, l’environnement, l'agent, le club. L'aspect financier peut bouffer tout ça. Des fois, il prenait conscience des choses et la régularité s'installait pendant un moment. Les années peuvent le conduire vers une plus grande maturité, et qu'il fasse attention à ne pas se bruler. » En 2021, Patrick Battiston, directeur du centre de formation, déclarait : « Il doit gagner en efficacité et progresser dans le repli défensif. En revanche, lui aussi a changé d’attitude ces derniers mois et c’est très bien. » Une progression de son travail défensif visible tout au cours de la saison. Un travail collectif défensif qu'il avait tendance à négliger par le passé en déclarant qu'il préférait garder de l'énergie en phase offensive.
Le constat Dilane Bakwa : Un hors la loi !
Il est à rappeler que les pétards et feux d'artifices ne sont tolérés que le 14 juillet ainsi que le 1er janvier. Dilane Bakwa, lui, s'en contrefiche. Sur cette saison, il aura décoché 5 pétards et allumé 8 mèches (5 buts et 8 passes décisives) tout en faisant partie du top 10 des meilleurs dribbleurs de la Ligue 2 2022/2023. La légende raconte que suite à ses performances, Loïc Désiré alla coller une affiche "Wanted Alive & Quickly" sur le bureau de Marco en fin de saison. La concurrence fut rude puisqu'en Ligue 1 des clubs comme Lens Reims ou encore Rennes suivaient le joueur tout comme des clubs de Serie A ou de Bundesliga. C'est au RCS qu'il fait finalement le choix de poursuivre sa carrière. Accueillons-le non pas avec du goudron et des plumes mais du Riesling et des paillettes.
Du bleu marine au bleu Racing mais aussi le bleu national
Avant d'être un hors la loi, Dilane Bakwa était aussi une tunique bleue. Entre 2018 et 2019, il joue pour l'équipe de France U16 et U17, pour un total de 28 capes et 5 buts ; en plus d'une participation au championnat d'Europe des U17 bien que souvent remplaçant. Le parcours se termine en demi-finale de la compétition.
En 2020, son ancien sélectionneur U17 Jean-Claude Giuntini déclarait à son sujet : « Il était en avance physiquement. C’est un joueur de ballon, capable d’éliminer avec son accélération sur les trois-quatre premières foulées, et de faire des différences. Une bonne frappe de balle mais doit améliorer son jeu collectif, ses déplacements pour savoir quand appeler dans la profondeur, décrocher ou combiner. Psychologiquement, en étant rapidement dans une situation positive, il s’est un peu posé. Il doit prendre conscience de ses qualités mais se faire violence sur la continuité du jeu. Il doit d’abord être performant à son poste, sur le côté, mais possède aussi des qualités pour évoluer au cœur du jeu. »
Dilane Bakwa a séduit son monde en terre girondine. Après la conquête de l'Ouest, place désormais à la conquête de l'Est!
Entrées : encore inconnues
Suite et fin de la trilogie du Dollar, composée de deux volets dont vous pouvez retrouver le premier sur Junior Mwanga ici, avec Dilane Bakwa.
Si « je te livre vivant ou mort, choisis » est l'une des célèbres répliques de Et pour quelques dollars de plus, on pourrait assez aisément transposer cette réplique à la version alsacienne avec le duo Bakwa et Mwanga : « C'est le package ou rien, choisis ».
Gerard Lopez attendait entre 20 et 25 millions pour les deux joueurs, le package permet néanmoins de mettre la pression et de réduire la note. Même si Gérard est très probablement un créancier très patient. Quand l'échéance est venue, il veut se faire payer, quoi qu'il arrive (autre célèbre réplique de Et pour quelques dollars de plus). Voilà donc les deux comparses bordelais, et amis dans la vie, désormais du côté du Krimmeri pour cette saison 2023-2024.
Le Western... prenons un instant pour une parenthèse cinématographique et un peu d'histoire sur le genre. Si les frères Lumière et Méliès inventent à la fois le cinéma et les effets spéciaux, le premier genre cinématographique est très probablement le Western et son célèbre film Le vol du grand rapide. Correspondant à une époque marquante de l'histoire américaine, il permet de faire à la fois de la propagande, en plus de proposer une narration plus spectaculaire. C'est bien là tout le lien avec le foot moderne. Les gens ne payent plus une place pour voir le Nancy des années 2000 et seul les sado-masochistes se souviennent que Mourinho a osé mettre Samuel Eto'o en latéral pour contrer le Barca en Champion's League. Les gens viennent au stade pour voir du spectacle et les foules se lèvent à la première percussion ou au moindre gri-gri. Quand on évoque France - Brésil de 2006 personne ne se souvient d'un autre joueur sur le terrain autre que Zizou. Zizou? Ancienne star formée aux Girondins ; une transition fortuite avec la présentation de Dilane Bakwa qui est lui aussi une pépite explosive de la formation bordelaise.
Gros plan et présentation du joueur
Du Nord au Sud
Si Dilane Bakwa arrive en provenance de Bordeaux, c'est à Créteil que ce joueur français d'origine congolaise voit le jour en 2002. Ailier polyvalent, gaucher, jouant d'avantage à gauche qu'à droite, il joue jusqu'à ses 13 ans pour les clubs du FC Boissy ainsi que l'US Lusitanos Saint-Maur. Non retenu lors du concours 2015 à l'INF Clairefontaine, il est repéré et récupéré par les Girondins de Bordeaux à l'âge de 13 ans, en préformation.
Le FCGB en chercheurs de pépites d'or
A l'âge de 15-16 ans, Bakwa intègre le centre de formation. Il tire son inspiration de Neymar. Joueur de percussion rapide et bon dribbleur, le travail défensif est encore un des points sur lesquels il doit travailler selon ses coachs. L'un de ses formateurs, André Penalva, ne tarie pas d'éloge à son sujet: « C’est un garçon qui a un potentiel de folie. Il faisait des fulgurances de folie. Je me rappelle des matchs ou tu ne le voyais pas pendant 40 minutes puis il faisait une fulgurance en marquant un but et en donnant une passe décisive. » En 2019, à l'âge de 16-17 ans seulement, les Girondins voient en lui un joueur d'avenir lui proposant ainsi son premier contrat professionnel.
Il était une fois dans l'Ouest
2019, premier contrat professionnel et premières apparitions dans le groupe pro lors de la pré-saison sous les ordres de Paulo Sousa. Il ne fait cependant pas partie de l'équipe première pour la saison régulière. C'est en septembre 2020, remplaçant lors du match à domicile face à Nice, que son nouveau coach Jean-Louis Gasset décide de le faire sortir du banc. Il connaît ainsi sa première apparition à seulement 18 ans. Le reste de la saison 2020-2021 est à l'image de sa première cape : des entrées en jeu en fin de match à la place de joueurs comme Rémi Oudin ou encore Ui Jo Hwang.
2021-2022 est la fameuse saison cauchemardesque du FCGB, le club finissant dernier et relégué. Racheté par Gérard Lopez en début de saison, le club met en place un système de trading similaire à celui qu'il avait développé à Lille avec cependant des investissements moins conséquents. La qualité de l'effectif et le niveau de jeu s'en font ressentir. Vladimir Petkovic est lui nommé entraineur durant l'intersaison avant de se faire licencier et remplacé par David Guillon en deuxième partie de saison. Gérard Lopez n'est pas dans une logique business autour de la formation pure et tente plutôt de faire fructifier ses achats réalisés durant l'intersaison. Dilane Bakwa doit lui se contenter durant cette saison de matchs sur le banc ou de quelques minutes en fins de matchs. Le club est relégué en Ligue 2 et au bord du dépôt de bilan.
Dilane Bakwa, la gâchette et dynamiteur
L'intersaison 2022-2023 est mouvementée chez les marines et blancs. Privé à titre temporaire de recrutement par la DNCG et relégué administrativement dans un premier temps, le club acte plusieurs départs sans arrivées avant la fin de mercato. Bordeaux est dans l'obligation de commencer sa saison avec une classe biberon, l'occasion parfaite pour Dilane Bakwa de pouvoir enfin se montrer. Comme tout bon western qui se respecte, il faut essentiellement un cow-boy et un indien, un wanted-man (à prononcer avec un accent un peu british pour faire Racing moderne et que ça sonne mieux que "bandit ou méchant") et bien sur... un dynamiteur!
Profil tant recherché par Thierry Laurey ou encore Julien Stéphan depuis le prêt de Martin Terrier (saison 2018-2019), c'est finalement Patrick Vieira qui hérite (enfin!) de ce type de profil avec la signature de Dilane Bakwa. Tout comme Junior Mwanga, Bakwa profite de la situation précaire des Girondins et saisit sa chance. Dès le début de saison, il se met en avant et rayonne sur son aile gauche ou droite comme contre Quevilly, le PFC, Rodez ou encore Niort ; au bout d'un mois, il devient un titulaire indiscutable dans le 4-3-3 de David Guillon. Dès le 2ème match, et pour sa 2ème titularisation, il inscrit son premier but pour son club formateur.
Il déclara après le match : « C'est une fierté car je marque avec mon club formateur. Aujourd'hui, on me donne la chance de pouvoir jouer et j'essaie de rendre la confiance que l'on m'accorde. » Il fait découvrir au public ses talents : capable de prendre la profondeur, joueur rapide, capable de provoquer et très bon dribbleur parfois au détriment du collectif ; Dilane Bakwa n'est pas que passeur mais est aussi un buteur. Suivi par Lorient durant le mercato hivernal 2022-2023, il fait le choix de rester à Bordeaux souhaitant monter avec son club formateur. Sa deuxième partie de saison est cependant plus compliquée. Encore inconnu des adversaires en début de saison, les défenses s'adaptent alors au danger Bakwa même s'il arrive tout de même à tirer son épingle du jeu avec des matchs aboutis comme face à Sochaux, Guingamp ou encore Laval. A l'image de l'équipe, il semble lui aussi émoussé en fin de saison ce qui est relativement normal pour un joueur qui connait ici sa première saison pleine.
Sa saison reste tout de même une franche réussite pour une première saison complète au cours de laquelle il disputa 35 matchs pour 31 titularisations. Son analyse de sa saison tire dans le même sens : « Je ne suis pas surpris parce que j'ai beaucoup bossé ces dernières années. Je savais que je n'en faisais pas assez. Je n'étais pas un gros gros bosseur. J'ai changé d'entourage et on m'a fait comprendre que ce n'est pas que le talent qui prime et qu'il faut aussi travailler. Il faut écouter, il faut apprendre. Il faut toujours en vouloir plus, toujours vouloir découvrir ce que tu peux faire de mieux ou pas. »
Même son de cloche sur sa progression de la part de son ancien formateur André Penalva : « C'est un joueur instinctif. J'ai toujours essayé de lui dire et les autres coachs aussi d'enrichir cet instinct par du jeu structuré. Il l'a fait et il a bien progressé. Est-ce qu'il va être un jour un joueur fiable à 80-85% ? Je ne sais pas. Il faut qu'il murisse et qu'il termine sa formation. Il est jeune (21 ans). C'est difficile de savoir ce qu'il va devenir. Le talent, il l'a après il y a d’autres paramètres, l'argent, l’environnement, l'agent, le club. L'aspect financier peut bouffer tout ça. Des fois, il prenait conscience des choses et la régularité s'installait pendant un moment. Les années peuvent le conduire vers une plus grande maturité, et qu'il fasse attention à ne pas se bruler. » En 2021, Patrick Battiston, directeur du centre de formation, déclarait : « Il doit gagner en efficacité et progresser dans le repli défensif. En revanche, lui aussi a changé d’attitude ces derniers mois et c’est très bien. » Une progression de son travail défensif visible tout au cours de la saison. Un travail collectif défensif qu'il avait tendance à négliger par le passé en déclarant qu'il préférait garder de l'énergie en phase offensive.
Le constat Dilane Bakwa : Un hors la loi !
Il est à rappeler que les pétards et feux d'artifices ne sont tolérés que le 14 juillet ainsi que le 1er janvier. Dilane Bakwa, lui, s'en contrefiche. Sur cette saison, il aura décoché 5 pétards et allumé 8 mèches (5 buts et 8 passes décisives) tout en faisant partie du top 10 des meilleurs dribbleurs de la Ligue 2 2022/2023. La légende raconte que suite à ses performances, Loïc Désiré alla coller une affiche "Wanted Alive & Quickly" sur le bureau de Marco en fin de saison. La concurrence fut rude puisqu'en Ligue 1 des clubs comme Lens Reims ou encore Rennes suivaient le joueur tout comme des clubs de Serie A ou de Bundesliga. C'est au RCS qu'il fait finalement le choix de poursuivre sa carrière. Accueillons-le non pas avec du goudron et des plumes mais du Riesling et des paillettes.
Du bleu marine au bleu Racing mais aussi le bleu national
Avant d'être un hors la loi, Dilane Bakwa était aussi une tunique bleue. Entre 2018 et 2019, il joue pour l'équipe de France U16 et U17, pour un total de 28 capes et 5 buts ; en plus d'une participation au championnat d'Europe des U17 bien que souvent remplaçant. Le parcours se termine en demi-finale de la compétition.
En 2020, son ancien sélectionneur U17 Jean-Claude Giuntini déclarait à son sujet : « Il était en avance physiquement. C’est un joueur de ballon, capable d’éliminer avec son accélération sur les trois-quatre premières foulées, et de faire des différences. Une bonne frappe de balle mais doit améliorer son jeu collectif, ses déplacements pour savoir quand appeler dans la profondeur, décrocher ou combiner. Psychologiquement, en étant rapidement dans une situation positive, il s’est un peu posé. Il doit prendre conscience de ses qualités mais se faire violence sur la continuité du jeu. Il doit d’abord être performant à son poste, sur le côté, mais possède aussi des qualités pour évoluer au cœur du jeu. »
Dilane Bakwa a séduit son monde en terre girondine. Après la conquête de l'Ouest, place désormais à la conquête de l'Est!
! J'étais persuadé qu'il était Marseillais chippé par Bordeaux... Etant trop jeune à l'époque j'aurais du vérifier!
