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Alors que le Racing a changé de pavillon et est résolument tourné vers l’avenir, il est toujours bon de revenir sur le passé et le patrimoine de notre club chéri. Alors on en fait un livre, et promis Todd Boehly voudra le lire.
(English version below, because we really hope you’ll read this)
Cher Todd,
Déjà quelques mois que tu as uni ton destin à celui du Racing. On ne t’a pas encore beaucoup vu, mais on valorisera ici ta discrétion pour laisser, semble-t-il, les coudées franches à notre cher leader Marc Keller, qui a eu le courage de relever le gant voilà 10 ans pour faire émerger des limbes un club et le gérer depuis en bon « père la rigueur », le menant des tréfonds de l’amateurisme vers des jours plus fastes.
Enfant de la région, notre toujours président t’a sans doute parlé de l’Alsace et de ses habitants irascibles et attachants. Chauvin un peu réac’, profondément tourné vers la France par choix et vers le Rhin par culture, l’Alsacien vit dans un pays de cocagne, qu’il partage parfois de plus ou moins bonne grâce avec les touristes audacieux qui osent franchir les Vosges ou le Rhin, attirés par les lumières scintillantes de ses marchés de Noël et la robe dorée des nectars issus de ses coteaux.
L’Alsacien n’est pas forcément riche en euros, en livres ou en dollars. Mais il est riche de son histoire et de son patrimoine. Et le Racing, c’est le patrimoine.
En acquérant le Racing Club de Strasbourg, tu as acheté plus que ses joueurs, son centre de formation, sa marque… Tu ne t’en doutes peut-être pas, mais tu as aussi acheté la mémoire de milliers d’Alsaciens. Tu es devenu propriétaire du coup franc de Dimitri Lienard, des 136 buts d’Oskar Rohr, du catogan de Teddy Bertin et des tacles de René Deutschmann. Bon courage à tes comptables pour porter à l’actif de ton bilan les victoires en coupe de France, celles en Coupe de la Ligue, le titre de 1979, et à son passif nos plus amères désillusions, d’Auxerre 1979 à Montpellier 2009. Mais ce patrimoine est là, avec comme dépositaires et garants ces 25 000 -et bien plus- amoureux transis qui garnissent ce qui est aujourd’hui aussi ta Meinau. Petit florilège, en 30 raisons :
On dit qu’on peut changer de conjoint plusieurs fois dans sa vie, mais pas de club. Ce sont nos pères et nos grands-pères qui nous ont transmis leur passion bleu et blanc en héritage. On est certains que ceux qui ne sont plus de ce monde sont en train de taper la gonfle là-haut, avec Heisserer et Heckel, Kaelbel, Sattler, Keshi, Drobny ou encore Steven Keller... Et on imagine bien le président Weller payer l’apéro en fin de partie au bord de ce pré divin. C’est pour eux, pour honorer leur mémoire, qu’on a voulu en faire un livre. Et on se doute qu’il aurait sa place sur ta table de chevet, cher Todd. On se fera en tout cas un plaisir de te le faire parvenir. Et pourquoi pas s’en parler autour d’un flammekueche et d’un amer-bière. Ça ne vaut pas le Connaught à Londres, mais tu seras notre invité. Car quand l’Alsacien voit qu’on s’intéresse vraiment à lui et à son histoire, il peut tout partager. Sa table, sa passion, son club.
Amitiés strasbourgeoises.
Pour contribuer à financer la production du livre Légendes qui paraîtra en Novembre 2023, bénéficier du tarif prévente jusqu’à -18% et avoir son nom dans le livre (et donc sur la table de chevet de Todd), tout le monde peut se rendre sur Ulule. Attention: ce sont les derniers jours pour profiter du tarif prévente.
https://fr.ulule.com/livre-legendes-du-rc-strasbourg/
English version here:
Dear Todd,
It's already been a few months since you joined forces with Racing. We haven't seen much of you yet, but we'd like to take this opportunity to acknowledge your discretion, which seems to have left the reins in the hands of our dear leader Marc Keller, who had the courage to pick up the gauntlet 10 years ago to bring a club out of limbo and manage it ever since as a good 'father of rigour', leading it from the depths of amateurism to more prosperous days.
As a child of the region, our ever-present president has no doubt spoken to you about Alsace and its irascible yet endearing inhabitants. Chauvinistic, a little reactive, deeply turned towards France by choice and towards the Rhine by culture, the Alsatian lives in a land of milk and honey, which he sometimes shares with more or less good grace with the daring tourists who dare to cross the Vosges or the Rhine, attracted by the sparkling lights of its Christmas markets and the golden colour of the nectars from its hillsides.
Alsatians are not necessarily rich in euros, pounds or dollars. But they are rich in history and heritage. And Racing is heritage.
When you bought Racing Club de Strasbourg, you bought more than its players, its training centre, its brand... You may not realise it, but you also bought the memories of thousands of Alsatians. You've become the owner of Dimitri Lienard's free-kick, Oskar Rohr's 136 goals, Teddy Bertin's catogan and René Deutschmann's tackles. Good luck to your accountants as you add up the French Cup and League Cup victories and the 1979 title to your balance sheet, and our bitterest disappointments, from Auxerre 1979 to Montpellier 2009. But the heritage is there, with the 25,000 - and more - passionate fans who fill what is now your Meinau as their custodians and guarantors. Here are 30 reasons why:
They say you can change your partner several times in your life, but not your club. It was our fathers and grandfathers who passed on their passion for blue and white to us. We're sure that those who are no longer with us are still going strong up there, with Heisserer and Heckel, Kaelbel, Sattler, Keshi, Drobny and Steven Keller... And it's easy to imagine President Weller buying an aperitif at the end of the game on the edge of this divine meadow. It is for them, to honour their memory, that we wanted to write a book. And we have no doubt that it would have a place on your bedside table, dear Todd. We'll be happy to send it to you. And why not talk about it over a flammekueche and a bitter beer? It's not as good as the Connaught in London, but you'll be our guest. Because when the Alsatian sees that you're really interested in him and his story, he can share it all. His table, his passion, his club.
Best wishes from Strasbourg.
Cher Todd,
Déjà quelques mois que tu as uni ton destin à celui du Racing. On ne t’a pas encore beaucoup vu, mais on valorisera ici ta discrétion pour laisser, semble-t-il, les coudées franches à notre cher leader Marc Keller, qui a eu le courage de relever le gant voilà 10 ans pour faire émerger des limbes un club et le gérer depuis en bon « père la rigueur », le menant des tréfonds de l’amateurisme vers des jours plus fastes.
Enfant de la région, notre toujours président t’a sans doute parlé de l’Alsace et de ses habitants irascibles et attachants. Chauvin un peu réac’, profondément tourné vers la France par choix et vers le Rhin par culture, l’Alsacien vit dans un pays de cocagne, qu’il partage parfois de plus ou moins bonne grâce avec les touristes audacieux qui osent franchir les Vosges ou le Rhin, attirés par les lumières scintillantes de ses marchés de Noël et la robe dorée des nectars issus de ses coteaux.
L’Alsacien n’est pas forcément riche en euros, en livres ou en dollars. Mais il est riche de son histoire et de son patrimoine. Et le Racing, c’est le patrimoine.
En acquérant le Racing Club de Strasbourg, tu as acheté plus que ses joueurs, son centre de formation, sa marque… Tu ne t’en doutes peut-être pas, mais tu as aussi acheté la mémoire de milliers d’Alsaciens. Tu es devenu propriétaire du coup franc de Dimitri Lienard, des 136 buts d’Oskar Rohr, du catogan de Teddy Bertin et des tacles de René Deutschmann. Bon courage à tes comptables pour porter à l’actif de ton bilan les victoires en coupe de France, celles en Coupe de la Ligue, le titre de 1979, et à son passif nos plus amères désillusions, d’Auxerre 1979 à Montpellier 2009. Mais ce patrimoine est là, avec comme dépositaires et garants ces 25 000 -et bien plus- amoureux transis qui garnissent ce qui est aujourd’hui aussi ta Meinau. Petit florilège, en 30 raisons :
- Parce que les Alsaciens ont fêté 5362 fois un but du Racing,
- Parce que Alexander Vencel a arrêté un penalty à Ronaldo,
- Parce que Forbach, l’équipe C d’Auxerre, Moulins et Luzenac,
- Parce que le Racing a gagné 3 fois la Coupe de France,
- Parce qu’il court, il court, Jean-Christophe Devaux, pour célébrer sa joie,
- Parce que Paco Mateo restera toujours le papy de TOUS les Alsaciens,
- Parce que Marco, c’est le plus beau,
- Parce que le Racing est beaucoup descendu en D2,
- Parce qu’il est aussi beaucoup remonté en D1,
- Parce que de là-haut, Oskar Rohr doit se dire que 136 buts, ce n’est pas si mal,
- Parce que Haikel Gmamdia, Edgard Loué Gnoleba et Cyril Chapuis ont joué au Racing,
- Parce que Lionel Locatelli a marqué un retourné acrobatique à Châteauroux,
- Parce qu’on va gagner, allez, allez Racing,
- Parce que c’est sûr, ce soir il faut y aller,
- Parce que 11 défaites de suite, c’est quand même du lourd,
- Parce que José Luis Chilavert s’est allumé un bon gros cigare dans le vestiaire,
- Parce que François Remetter a trop souvent plongé dans le Krimmeri après l’entraînement,
- Parce que le Racing ne gagne JAMAIS contre Sedan,
- Parce que le Racing a déjà éliminé le Barça et l’AC Milan d’une coupe d’Europe,
- Parce que Gilbert Gress mériterait une statue à la Meinau,
- Parce que Jacky Duguépéroux aussi,
- Parce que Michel Platini cauchemarde encore de René Deutschmann
- Parce que Stephen Keshi a provoqué un tremblement de terre en Alsace,
- Parce que la Coupe Intertoto, ça reste quand même une Coupe d’Europe,
- Parce que Pascal Nouma a trop souvent touché les poteaux,
- Parce que le Racing a gagné 1439 matchs depuis 1933,
- Parce qu’il n’en a perdu que 1186 sur la même période,
- Parce qu’on veut le stade de demain avec l’ambiance d’aujourd’hui,
- Parce qu’il faut se pousser, Monsieur Turpin,
- Parce que voilà, tout simplement.
On dit qu’on peut changer de conjoint plusieurs fois dans sa vie, mais pas de club. Ce sont nos pères et nos grands-pères qui nous ont transmis leur passion bleu et blanc en héritage. On est certains que ceux qui ne sont plus de ce monde sont en train de taper la gonfle là-haut, avec Heisserer et Heckel, Kaelbel, Sattler, Keshi, Drobny ou encore Steven Keller... Et on imagine bien le président Weller payer l’apéro en fin de partie au bord de ce pré divin. C’est pour eux, pour honorer leur mémoire, qu’on a voulu en faire un livre. Et on se doute qu’il aurait sa place sur ta table de chevet, cher Todd. On se fera en tout cas un plaisir de te le faire parvenir. Et pourquoi pas s’en parler autour d’un flammekueche et d’un amer-bière. Ça ne vaut pas le Connaught à Londres, mais tu seras notre invité. Car quand l’Alsacien voit qu’on s’intéresse vraiment à lui et à son histoire, il peut tout partager. Sa table, sa passion, son club.
Amitiés strasbourgeoises.
Pour contribuer à financer la production du livre Légendes qui paraîtra en Novembre 2023, bénéficier du tarif prévente jusqu’à -18% et avoir son nom dans le livre (et donc sur la table de chevet de Todd), tout le monde peut se rendre sur Ulule. Attention: ce sont les derniers jours pour profiter du tarif prévente.
https://fr.ulule.com/livre-legendes-du-rc-strasbourg/
English version here:
Dear Todd,
It's already been a few months since you joined forces with Racing. We haven't seen much of you yet, but we'd like to take this opportunity to acknowledge your discretion, which seems to have left the reins in the hands of our dear leader Marc Keller, who had the courage to pick up the gauntlet 10 years ago to bring a club out of limbo and manage it ever since as a good 'father of rigour', leading it from the depths of amateurism to more prosperous days.
As a child of the region, our ever-present president has no doubt spoken to you about Alsace and its irascible yet endearing inhabitants. Chauvinistic, a little reactive, deeply turned towards France by choice and towards the Rhine by culture, the Alsatian lives in a land of milk and honey, which he sometimes shares with more or less good grace with the daring tourists who dare to cross the Vosges or the Rhine, attracted by the sparkling lights of its Christmas markets and the golden colour of the nectars from its hillsides.
Alsatians are not necessarily rich in euros, pounds or dollars. But they are rich in history and heritage. And Racing is heritage.
When you bought Racing Club de Strasbourg, you bought more than its players, its training centre, its brand... You may not realise it, but you also bought the memories of thousands of Alsatians. You've become the owner of Dimitri Lienard's free-kick, Oskar Rohr's 136 goals, Teddy Bertin's catogan and René Deutschmann's tackles. Good luck to your accountants as you add up the French Cup and League Cup victories and the 1979 title to your balance sheet, and our bitterest disappointments, from Auxerre 1979 to Montpellier 2009. But the heritage is there, with the 25,000 - and more - passionate fans who fill what is now your Meinau as their custodians and guarantors. Here are 30 reasons why:
- Because the Alsatians celebrated a Racing goal 5362 times,
- Because Vencel saved Ronaldo's penalty,
- Because Forbach, Auxerre's C teaM. Moulins and Luzenac,
- Because Racing have won the French Cup 3 times,
- Because Jean-Christophe Devaux runs and runs to celebrate his joy,
- Because Paco Mateo will always be the grandfather of ALL Alsatians,
- Because Marco is the most beautiful,
- Because Racing has gone down a lot in D2,
- Because it has also climbed back up to D1,
- Because Oskar Rohr must be thinking that 136 goals isn't so bad,
- Because Haykel Gmamdia, Edgard Loué Gnoleba and Cyril Chapuis have all played for Racing,
- Because Lionel Locatelli scored an acrobatic overhead kick at Châteauroux,
- Because we're going to win, come on, come on Racing,
- Because tonight is definitely the night to go,
- Because 11 defeats in a row is quite a record,
- Because José Luis Chilavert has lit up a big cigar in the dressing room,
- Because François Remetter dived into the Krimmeri too often after training,
- Because Racing NEVER wins against Sedan,
- Because Racing have already knocked Barcelona and AC Milan out of the European Cup,
- Because Gilbert Gress deserves a statue at the Meinau,
- Because Jacky Duguépéroux deserves one too,
- Because Michel Platini still has nightmares about René Deutschmann.
- Because Stephen Keshi caused an earthquake in Alsace,
- Because the Intertoto Cup is still a European Cup,
- Because Pascal Nouma has hit the woodwork too many times,
- Because Racing have won 1,439 matches since 1933,
- Because it has only lost 1,186 over the same period,
- Because we want the stadium of tomorrow with the atmosphere of today,
- Because we need to push ourselves, M. Turpin,
- Because that's all there is to it.
They say you can change your partner several times in your life, but not your club. It was our fathers and grandfathers who passed on their passion for blue and white to us. We're sure that those who are no longer with us are still going strong up there, with Heisserer and Heckel, Kaelbel, Sattler, Keshi, Drobny and Steven Keller... And it's easy to imagine President Weller buying an aperitif at the end of the game on the edge of this divine meadow. It is for them, to honour their memory, that we wanted to write a book. And we have no doubt that it would have a place on your bedside table, dear Todd. We'll be happy to send it to you. And why not talk about it over a flammekueche and a bitter beer? It's not as good as the Connaught in London, but you'll be our guest. Because when the Alsatian sees that you're really interested in him and his story, he can share it all. His table, his passion, his club.
Best wishes from Strasbourg.
