Gros programme aujourd'hui, avec la visite complète de la péninsule du Cap ! Pas de longue intro, en route pour une fantastique journée !
Le premier arrêt a lieu sur la côte ouest, à Hout Bay plus précisément. Il s'agit d'une petite ville au creux d'une grande baie...
... et d'une belle masse rocheuse, dressée en à-pic et qui tombe dans la mer : le Sentinel.
Elle abrite également un grand port de pêche.
C'est ici que les Hollandais organisèrent leur première grande production de légumes, pour alimenter les bateaux faisant halte dans la baie. Hout Bay, la « baie du bois » en afrikaans, était aussi célèbre pour ses forêts de stinkwood trees et de yellowwood trees. Ce n'est pas le bois qui nous y amène aujourd'hui, mais une ballade en bateau vers Duiker Island. Pourquoi ? Surprise...
Petite anecdote : la population du coin a toujours été très fière, et ses habitants ont eu l'idée saugrenue d'essayer d'établir une « Republic of Hout Bay ». Ainsi, à l'entrée de la ville, on trouve un panneau indiquant « Welcome to the Republic of Hout Bay » !
En arrivant sur le port, nous croisons un phoque en promenade :
Avant de se retrouver nez-à-nez avec un autre !
Ca mérite bien une autre photo, si vous ne me demandez pas où se trouve le phoque...
Moralité : je comprends maintenant l'expression « avoir une haleine de phoque ». CQFD.
Embarquement sur un petit bateau donc.
Coucou !
Et après quelques minutes, voici la fameuse Duiker Island.
Approchons nous un peu :
Mais oui, ce sont bien des centaines de phoques qui squattent au soleil, tranquilles !
D'autres s'amusent dans l'eau.
La pauvre mouette parait un peu perdue quand même !
De retour sur terre, direction Chapman's Peak par une remarquable route en corniche, qui offre d'impressionnantes vues sur la côte. Bon, route barrée au bout de 3 km, mais cela ne nous a pas empêché de profiter du panorama.
Rendons-nous ensuite sur la côte est, qui forme une large baie appelée « False Bay », par de petites routes montagneuses. Qui dit montagne dit magnifiques paysages, ici sur la ville du Cap :
Passage par Fish Hoek, juste pour rire : il fut interdit d'y vendre de l'alcool pendant près de deux siècles. Cette loi, décidée en 1818 par les Anglais, ne fut abolie que dans les années 1990. Mais on ne jurerait pas qu'elle ne fût pas enfreinte avant !
Puis arrivée à Simon's Town, pour la pause déjeuner (photo de nuit, prise au retour !).
Il s'agit d'une ville de garnison maritime depuis que les Anglais (encore !) en ont décidé ainsi dès leur prise de position dans le secteur au début du XIXe siècle. Simon's Town rend hommage à... Simon Van der Stel (re-encore, quelle star celui-là !). Durant la Seconde Guerre mondiale, la baie servit de port de refuge pour les navires alliés, bien que 125 d'entre eux furent coulés au large par les sous-marins allemands et japonais. Aujourd'hui encore, la ville sert de base navale à l'armée sud-africaine.
A nouveau, la raison de la visite est autre. En effet, le « Boulders National Park » abrite une importante colonie de manchots du Cap comme celui-là :
On vous prévient d'ailleurs dès le départ :
Menacée d'extinction à la fin du XXe siècle, leur colonie est aujourd'hui bien protégée. Extraits :
Ils s'ébattent même par centaines sur la plage (de sable blanc !) de Foxy Beach. Bien rigolo, surtout que ce n'est pas très doué pour marcher !
En bonus: la marche de l'empereur !
Sur le chemin, on croise des marmottes égarées...
Un peu plus loin, d'autres plages, superbes, sont propices à la baignade.
Olivier et Philippe ont osé, moi j'ai trouvé l'eau glaciale !
Plus au sud se trouve l'entrée de la réserve naturelle du « Cape of Good Hope ». Le cap en lui-même fut longtemps considéré comme le cauchemar ou l'espoir des marins ! Contrairement à ce que beaucoup (dont moi avant de venir...) s'imaginent, ce n'est pas le point le plus au sud du continent. En poursuivant la route vers l'est on rencontrera le Cap Agulhas (« des Aiguilles ») qui est le point le plus méridional de l'Afrique.
C'est au mois de janvier 1488 que le navigateur portugais Bartolomeu Dias découvre le Cap de Bonne-Espérance en explorant les côtes africaines. Cherchant une route pour atteindre les Indes de façon plus sûre que par la terre, l'Espagne et le Portugal se livraient une course par marins interposés. Christophe Colomb décida de contourner la terre par l'ouest alors que les marins portugais préféraient explorer les mers par l'est.
Le Cap fut d'abord baptisé Cap des Tempêtes, car celles-ci étaient très fortes au moment de sa découverte, mais rapidement le lieu reçut le nom de Cap de Bonne-Espérance car les Portugais avaient désormais « bon espoir » d'arriver bientôt aux Indes (y abusent un peu, là...).
Avançons donc jusqu'à la pointe du Cap, le célèbre Cape Point, d'où le panorama est le plus extraordinaire.
On notera la démarche décidée pour atteindre l'ancien phare, tout là haut, à 249 m d'altitude.
« L'ancien », car il fut mis en service en 1860 mais ne fonctionna que jusqu'en 1919. Placé trop haut, il fut jamais efficace à cause du brouillard qui l'enveloppait souvent.
Depuis le phare, vue plongeante sur l'éperon rocheux qui constitue le bout du bout de la pointe.
C'est là que se trouve le nouveau phare, plus apte à remplir son rôle, à une altitude moindre (87 m) !
Les paysages alentours se passent de commentaires !
Même s'ils donnent quelques fois le vertige !
En haut, on se rend également compte qu'on est vraiment loin de la maison !
Un peu plus à l'ouest, une petite route mène au Cape of Good Hope proprement dit.
Il s'agit en fait d'une plage caillouteuse !
De là, on peut observer tranquillement la mer et le coucher de soleil !
Fin de la journée, il faut sortir de la réserve avant la disparition complète du soleil ! Repos bien mérité ! A bientôt pour de nouvelles aventures...
En tout cas de bien beaux paysages!!
