Mes dix matchs... (1/2)

13/10/2008 23:43
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Ayé, je publie enfin un p'tit billet écrit à mes heures perdues en Afrique :

Après près deux ans de stubisme, le premier billet foot arrive ! A l'heure où j'ai juré qu'on ne me reverrait plus à la Meinau jusqu'à la prochaine fois que j'y mette les pieds (c'était avant le début de la saison...), je reviens sur les 10 matchs du Racing qui m'ont procuré le plus d'émotions parmi les 69 auxquels j'ai assisté (si mes comptes sont bons...). Il s'agit certes d'un chiffre dérisoire par rapport à la majorité des stubistes, mais pas facile de faire les 70,390 km entre mon chez-moi alsacien et le stade avant d'obtenir le permis, et encore moins facile de suivre le Racing quand on est exilé à 971,810 km depuis 2 ans. Pourtant j'ai du me résoudre à sacrifier quelques matchs mythiques pour n'en garder que 10... En voici la première partie.
RCS 3 – 0 Le Havre (26 juillet 1995) : Le premier !

Peu de souvenirs de ce match, si ce n'est que c'est le premier ! En même temps, autrefois, quand j'étais jeune, j'aimais pas le foot, na ! Le vrai déclencheur du virus a même été l'Euro 96, plus précisément le jour où Gascoigne a marqué son but d'anthologie contre l'Ecosse. Bref, ce 26 juillet 1995, mon grand-père m'emmène à la Meinau. Pas sûr que je connaissais plus de trois joueurs de notre équipe avant le coup d'envoi. Pour moi, le match n'a d'ailleurs pas duré très longtemps, vu que je me... suis endormi (impossible de me souvenir du but de Keller), ou du moins que j'ai fortement somnolé d'après mon grand-père. L' « histoire » retiendra que je me suis réveillé juste avant la magnifique frappe de Mostovoï pour le second but ! Pas de souvenir du troisième non plus. En tout cas, on a fait mieux pour une première.



Amiens - RCS 0-0, 0-0ap, 4-5tab (26 mai 2001) : La première grande émotion !

Condamné à la L2 après avoir pris de bonnes roustes en championnat, le Racing est en finale de la Coupe de France !! L'adversaire : Amiens, épouvantail du National et qu'on reverra donc la saison suivante en championnat. Mon plus beau cadeau pour mes 15 ans est alors un billet pour la finale au Stade de France ! C'est avec un ami et son père qu'on prend la route pour Paris le samedi 26 au matin ! Franchement, on n'en menait pas large vu la dynamique des deux équipes. La honte suprême, se faire battre par un club évoluant deux divisions en dessous ! En plus, c'était l'époque des inondations de la Somme (les slogans « La Somme déborde... de talents », remember) et le contexte risquait de motiver encore plus les Amiénois pour faire un somptueux cadeau à leurs supporters venus en masse !

Au niveau des tribunes, je n'ai pas souvenir d'une ambiance exceptionnelle, digne de la première finale de Coupe du RCS au Stade de France. Peut-être parce que la relégation a douché l'enthousiasme du public alsacien. Peut-être aussi parce que je n'étais pas dans la bonne tribune (« Est basse, porte G », au centre près de la pelouse). Peut-être aussi à cause du déroulement du match, parce que les Picards ont largement fait jeu égal, voire plus. La tactique de Pouliquen, avec 5 défenseurs, le vénérable Yannick Fischer en essuie-glace devant eux, et le seul Luyindula en pointe, fonctionne moins bien que contre Lyon et Nantes, corrigés en quart et en demi. Longtemps, j'ai cru que la finale allait nous échapper ! J'ai aussi frôlé mon premier infarctus footballistique lorsque Pierre N'Janka a raté sa tentative de petit pont dans notre propre surface... Ouf, José «Bibendum Michelin » Chilavert a sauvé la mise devant Sampil. Je me rappelle également d'un frémissement de la tribune lorsque le coup franc de ce même Chilavert passa à 3cm du poteau de Lachuer (revenant vers son but en se tapant le poing sur la tête)...

Fin de la prolongation... Tirs aux buts, la loterie quoi ! Un sacré stress m'a envahi, surtout en voyant Jacques Rémy frapper. Mais Chilavert va offrir la Coupe au Racing, stoppant la frappe d'Abalo et transformant lui-même le cinquième tir au but. La coupe est à nous. L'image de Bertin se précipitant le premier dans les bras de notre goal est celle que je garde en mémoire, avec Capitaine Martins qui soulève la Coupe. On peut rentrer soulagés et heureux !



RCS - St-Maur Lusitanos 1-1, 2-1ap (9 février 2002) : Le plus improbable !

Alors ce match là... Huit heures de voiture pour rentrer d'Autriche le samedi après-midi. Lorsque j'arrive chez moi à 17h, j'apprends que le Racing joue un 1/8 de finale de Coupe de France le soir même, et que mon grand-père a deux places. J'accepte la proposition, alors que je suis crevé et qu'un avion pour l'Espagne m'attend à 6h du matin le dimanche (improbable, première) ! Au fait on joue contre qui ? St Maur quoi (improbable deuxième)? Lusitanos ! (Ca je ne risque pas de l'oublier, vu qu'on avait quatre Portugais à côté de nous en Sud qui n'ont cessé de chanter du début à la fin du match...). Facile, à priori. Le Racing est sur le podium de la L2, le club val-de-marnais relégable en National ! Bon ils viennent de sortir Bordeaux, mais quand même !
Le match est chiant à en mourir ! Strasbourg ne se crée quasiment aucune occas', mais ouvre miraculeusement le score par Ljuboja sur un centre à ras de terre de... Cédric Stoll (improbable troisième, mais au moins je l'aurais vu jouer une fois !). Deuxième mi-temps tout aussi tranquille, je commence à récupérer de mon voyage du jour en préparant le prochain, quand... les Lusitaniens égalisent à 7 min de la fin ! Naaan ! Moi qui rêvait de mon lit, v'là la prolongation ! Tout aussi miraculeusement, Fabrice Ehret finit par obtenir un penalty transformé par Bertin. Le Racing se qualifie, je dors 3h de la nuit, mais j'aurais assisté à un match mythique. Improbable quoi !



RCS - Marseille 1-0 (9 avril 2005) : Le plus intense !


« Abdessadki, le dernier corner. La tête d'Haggui. Pour Niang ! Niang ! But de Niang ! But de Niang ! Le Racing va gagner 1-0 !». Mathieu Dubrulle (revient !) est le mieux placé pour résumer la rencontre. Une Meinau pleine à craquer, Marseille en face, le dernier match de Barthez avant sa suspension pour un crachat sur un arbitre au Maroc, un Racing qui a réalisé de grosses performances à domicile et qualifié pour la prochaine finale de la Coupe de la Ligue... Tout est réuni pour un gros match ! Que nenni ! Pendant 90 min, on assiste à un spectacle relativement fade, même si Barthez réalise quelques beaux arrêts. On se dirige tout tranquillement vers le 0-0 des familles, sous les ricanements d'un ami Parisien venu pour la première fois au stade. A 5 min de la fin, la tribune Nord commence à se vider. J'entends encore un des voisins meugler « Je m'en vais, ces chèvres ne mettront pas un but aujourd'hui ! » (en alsacien dans la version originale).

94e minute, le temps additionnel est écoulé mais le fantôme Mphela obtient un corner. Puis c'est Mathieu qui raconte... Le Racing va gagner le match au bout des arrêts de jeu, quelle jouissance ! Barthez est fou furieux, s'accroche avec l'arbitre, monte lui-même faire l'engagement. M. Duhamel ne lui en laissera pas le temps, sifflant la fin du match sous les applaudissements et cris de joie d'une Meinau qui chavire de bonheur ! Franchement énorme! Et tant pis pour le voisin et ses chèvres !

Avant d'arriver sur l'autoroute, on croise le bus des joueurs marseillais. Et le Parisien qui ne trouve rien de mieux que d'exhiber son écharpe du PSG à la fenêtre... Pauvre OM, mais on aura bien rigolé !



Caen - RCS 1-2 (30 avril 2005) : Retour au SDF !

La voilà, cette fameuse finale, entre deux outsiders ! Retour au SDF donc, avec des amis et le train spécial affreté par le Racing ce coup-ci. Strasbourg part à nouveau favori, avec un 5-0 infligé en championnat à ces mêmes Caennais. J'ai adoré la descente du train, en chantant à la gloire du RCS, au milieu de tous les gens gare de l'Est se demandant ce que les paysans alsaciens venaient faire à Paris.

L'ambiance est bien meilleure que contre Amiens, presque bon enfant, avec ce Racing qui joue bien et qui a quasiment assuré son maintien. Durant la première demi-heure, le spectacle est plutôt dans les tribunes que sur le terrain, même si M. Veissière oublie un penalty flagrant sur Pagis. Faut dire que je suis au milieu des supporters alsaciens cette fois-ci ! Niang ouvre la marque de la tête : explosion de joie sous un nuage de confettis bleus et blancs. Mais les Caennais égalisent avant la mi-temps. La seconde période est très indécise. 'Tain on va finir par la perdre bêtement, cette coupe qui nous tend les bras. Et si on allait encore aux tirs aux buts ? Coup-franc pour le RCS à 12 minutes de la fin. C'est là que j'ai dit à mon voisin, le « stubitement » défunt garay08 : « C'est Devaux qui frappe ? Laisse tomber, y va allumer un pigeon ! ». Mea Culpa Jeannot ! La frappe est puissante sous la barre, Planté se troue et le Racing prend définitivement l'avantage.

C'est fini ! La Coupe de la Ligue 2005 part en Alsace. Kanté la soulève dans une joie plus grande qu'en 2001, sans le spectre de la relégation. Retour en train la nuit. A huit dans des compartiments prévus pour six, du grand n'importe quoi ! On se sépare par manque de place, je me retrouve avec des Savernois qui m'offrent un coup à boire pour fêter ca ! Restait plus qu'à ne pas « oublier » de se réveiller à Strasbourg pour ne pas terminer à Mulhouse au petit matin...


Fin de la première partie ! La suite ne devrait pas tarder, avec l'arrivée du voisin messin...

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