Jeux Olympiques - Pékin 2008
Flux RSS 911 messages · 25.807 lectures · Premier message par titi6768 · Dernier message par fidelio
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philou67C'est clair,même le fameux Ben Johnson navait pas fait une course aussi impressionnante , lors qu'il était chargé comme un boeuf... -
Bolt et le reste du monde... -
Citation: Ah en fait il relâche quand ses os commencent à péter Smiley
Ben ça je sais pas, mais ils ne sont jamais loin de leur limites. C'est pas comme si ça arrivait jamais une blessure en pleine course
Sinon quand j'étais gosse les sprinters de 100m donnaient effectivement l'impression d'aller au bout, de jeter le torse à l'arrivée (voir Benny et Carlou à Séoul) ; là, le coup du mec qui fait 9'80'' et qui relâche ohlalala (Patrick Montel, voix suraïgue), j'ai l'impression qu'on voit plus que ça depuis des années. Greene le faisait déjà, par exemple.
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A croire que la technique au départ approche la perfection, et que passée la moitié de la course le reste se joue plus sur l'élan, "relâché". -
On peut pas dire que Greene relâche son effort là hein... En plus il y a un gars collé à lui.
Il y a un monde entre la course de Greene et celle de Bolt. -
Ben cherche tout seul. Il n'empêche que les chronos faramineux (autour de 9,8) avec des mecs qui "relâchent" en fin de course, et qui font songer immédiatement "bon sang, si il avait maintenu son effort, il pétait le record" j'en ai déjà vu un paquet. A force, je suis persuadé qu'au delà du cliché bernard-montelesque, ils ne relâchent pas tant que ça, ou que bêtement ils ne peuvent humainement pas faire autrement.
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Serieusement Bolt a fait une course quasi parfaite (+)
Felicitations a lui (+) -
zottel a écrit, le 2008-08-16 17:24:37 : Ben cherche tout seul. Il n'empêche que les chronos faramineux (autour de 9,8) avec des mecs qui "relâchent" en fin de course, et qui font songer immédiatement "bon sang, si il avait maintenu son effort, il pétait le record" j'en ai déjà vu un paquet. A force, je suis persuadé qu'au delà du cliché bernard-montelesque, ils ne relâchent pas tant que ça, ou que bêtement ils ne peuvent humainement pas faire autrement.
Ouais enfin si relâcher pour toi c'est juste ne pas "casser" sur la ligne effectivement on voit ça souvent. Maintenant la course de Bolt est d'un autre monde, car le mec regarde autour de lui, écarte les bras et tape sa poitrine dans les 20 derniers mètres.
Strictement rien à voir, Bolt est un E.T. -
zottel a écrit, le 2008-08-16 17:24:37 : Ben cherche tout seul. Il n'empêche que les chronos faramineux (autour de 9,8) avec des mecs qui "relâchent" en fin de course, et qui font songer immédiatement "bon sang, si il avait maintenu son effort, il pétait le record" j'en ai déjà vu un paquet. A force, je suis persuadé qu'au delà du cliché bernard-montelesque, ils ne relâchent pas tant que ça, ou que bêtement ils ne peuvent humainement pas faire autrement.
apparement tu as une ptite tele ,le type il coupe son effort a 30m de la ligne il aurait bu un thé ca aurait ete pareil...c'etait monstrueux il aura fait 9''50 autrement et pour ton info j'ai jamais vu un type se relacher et battre le record dumonde enfin pas comme ca....
medaille d'or pour federer ca fait plaisir... -
Bien, c'est ce qui paraît le plus logique.
Il y a un truc qu'il faut ajouter à propos de cette limite des 9'6'', c'est que ce sont typiquement des études de biomécaniciens et de médecins qui ne tiennent pas forcément compte de la variation qu'il y a au sein d'une population (mais il faudrait voir dans le détail). Donc peut-être y a-t-il de la marge pour un peu de surprise.
Remarque en passant : les Chinois peuvent gagner autant de médailles qu'ils veulent, c'est quand même le 100m l'épreuve reine des JO. Est-ce que c'est parce que les américains ont surmédiatisés le sprint qu'ils dominent depuis longtemps (Owens en 1936, Hines en 1968, Carl Lewis, etc etc) ? Où est-ce que le sprint est juste l'épreuve olympique la plus simple et évidente, avec une poussée d'adrénaline en plus, et que les ricains ont profité du prestige étrange de cette discipline tout comme ils apparaissent encore comme un grand pays exportateur à cause de leurs films et logiciels ? -
Je viens de voir la course ( je bossais) c'est hallucinant comme il les dépose sur place
Sur cette vidéo avec vue latérale , on voit même plus les autres concurrents
Impossible d'afficher la vidéo dailymotion <div><object width="420" height="365"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/k6uy3y9FSdcNUPJuTq&related=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowScriptAccess" value="always"></param><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/k6uy3y9FSdcNUPJuTq&related=1" type="application/x-shockwave-flash" width="420" height="365" allowFullScreen="true" allowScriptAccess="always"></embed></object><br /><b><a href="http://www.dailymotion.com/video/x6gews_usain-bolt-bat-le-record-du-monde-d_sport">Usain Bolt bat le record du monde du 100m - Sa réaction</a></b><br /><i>envoyé par <a href="http://www.dailymotion.com/puplycom">puplycom</a></i></div>
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Citation: j'ai jamais vu un type se relacher et battre le record dumonde
J'ai pas en tête tous les records du monde récents, mais les chronos autour de 9'8'' avec le mec qui relève le buste, regarde autour de lui et le compteur et commence à lever les bras, j'en ai déjà vu un paquet, je le maintiens. -
C'est clair, et sutout ce n'est pas parce qu'il a l'air de se relacher qu'il se relache réèllment. Je pense que c'est plus une impression, une attitude q'une réalité.
A ce niveau toute négligence serait coupable!! -
Et en plus il avait son lacet défait :D -
Ca y est y est: Phelps a ses 8 médailles d'or.
Ainsi, il devance Spitz et est de loin l'athlète le plus titré de toute l'hispoire des jeux...
Chapeau bas.. -
Mehdi courre aujourd'hui ?
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Oui, aux alentours de 16h05
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Je ne sais pas, et ne veut pas être mauvaise langue, mais ce Usain Bolt me rappelle étrangement un certain Ben Johnson par la facilité...
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Donc nouvelle médaille de bronze en Aviron, bravo! (+) (+)
Jonathan Coeffic, Pierre-Jean Peltier, Julien Bahain et Cedric Berrest ont terminé dimanche à Shunyi à la troisième place de leur finale, derrière les Polonais et les Italiens. -
katzo68 a écrit, le 2008-08-17 10:46:19 : Je ne sais pas, et ne veut pas être mauvaise langue, mais ce Usain Bolt me rappelle étrangement un certain Ben Johnson par la facilité...
Et Phelps, une certaine Kristin OTTO...
D'aileurs à lui tout seul, il est 5ème nation des jeux!! -
Leveaux reprend l'argent
Amaury Leveaux a remporté la nuit dernière sa deuxième médaille d'argent après celle obtenue avec l'équipe du relais 4x100 m. Cette fois, c'est sur 50 m que le Mulhousien a été sacré. Derrière le Brésilien Cielo, mais devant Alain Bernard qui monte lui aussi sur le podium.
De notre envoyé spécial à Pékin
Le « Water Cube » (le « Cube d'eau ») de Pékin restera dans l'histoire. Et même si l'éternité a une fin, ce qui n'est pas encore prouvé scientifiquement, il y a tout de même quelques générations de nageurs qui auront été nourries au mythe né ici.
Parce que 23 records du monde y ont été battus jusqu'à aujourd'hui et que ce chiffre va sans doute encore grimper ce dimanche lors de la dernière journée. Parce que Michael Phelps y est devenu l'athlète le plus titré de l'histoire de l'olympisme avec 13 médailles déjà récoltées et peut-être 14 tout à l'heure. Parce qu'il y a déjà égalé Mark Spitz, vainqueur de sept épreuves en 1972, et le dépassera si tout va bien aujourd'hui.
L'histoire retiendra tout ça et des générations de gosses s'essaieront d'abord au barbotage puis à la compétition en souvenir, même inconscient, de tout ce qui s'est passé là. Dans les reflets à l'humeur changeante des coussins d'air qui forment l'armature de ce cube parfait.
Une nouvelle tête de gondole toute en muscles et au sourire d'acier
Pour la natation française aussi, ces 26e Jeux olympiques resteront éternels. Avec un bilan certes largement inférieur - quoi qu'on en dise aujourd'hui en hauts lieux fédéraux pour ne pas perdre la face après les fanfaronnades de la semaine passée - aux objectifs de départ, mais égal à celui d'Athènes.
Ce qui est déjà en soi une performance compte-tenu de la noyade de Laure Manaudou et de l'absence de relève immédiatement crédible côté féminin. Même si avec ses trois finales en trois courses pour sa première olympiade Ophélie Étienne a posé des jalons. Même si Coralie Balmy, même si Camille Muffat...
Six médailles finalement. Une d'or, deux d'argent et trois de bronze. Toutes chez les garçons. Et une nouvelle tête de gondole toute en muscles et au sourire d'acier pour tirer la natation française en lieu et place de l'icône Manaudou.
Alain Bernard donc. Premier sprinteur d'or français sur 100 mètres, qui est encore allé chercher le bronze sur 50 m puisqu'Amaury Leveaux l'a privé d'argent hier lors d'une course historique - décidément ! - qui aura pour la première fois propulsée deux Français en même temps sur un podium de natation.
Un appétit de cannibale et des désirs à emboucher l'Etna. Une envie de vivre.
Leveaux (21"45) devant Bernard (21"49), vice-champion olympique, qui l'eut crû ? Lui évidemment puisque « Momo », le gamin de Belfort monté en graine ne doute jamais. De rien.
Il veut tout depuis qu'il sait nager. Les records, les titres, la gloire et surtout, surtout « taper » les plus grands. Devenir le meilleur. Plus fort que Tarzan.
Un appétit de cannibale et des désirs à emboucher l'Etna. Une envie de vivre sans jamais rien calculer ni regretter. Un besoin quasi-physiologique de tout exploser qui a enfin débouché sur quelque chose de tangible après des années de petite géhenne et d'errements divers.
« Amaury a canalisé la violence qu'il a en lui, disait après la course son entraîneur Lionel Horter, forcément heureux et fier de son protégé. Il l'a transformé en quelque chose de plus efficace. Il a fait une course magnifique au bord de la ligne extérieure, c'était réellement impressionnant. Cette médaille est un aboutissement et la justification du travail réalisé avec lui ».
« Je vais kiffer ça pendant un petit moment. C'est un truc de malade»
Car on le sait, le Belfortain avait très mal vécu l'arrivée de la Diva au MON, « son » club. Il l'avait vu comme une trahison, le signe qu'au fond on ne comptait pas sur lui. En représailles, il s'était enfermé dans une nuit intérieure qui aurait pu le conduire loin des bassins. Le corps en friche et l'âme en berne.
Horter a laissé faire. Il connaît l'animal qu'il a récupéré tout minot mais déjà immense. Il sait ses colères et ses coups de blues. Ses besoins inexpugnables de tendresse et d'amour. Son orgueil démesuré aussi, qui allait fatalement lui commander de reprendre le dessus.
Alors il a laissé faire en prenant le pari que, comme cela arrive parfois, c'est d'un mal extrême que surgiraient les plus grands bonheurs. Le sien, le leur, était immense hier.
« Je vais « kiffer » ça pendant un petit moment, exultait Leveaux à la sortie des bassins avant d'aller serrer contre lui Lionel Horter. C'est un truc de malade. D'habitude, le 50 m, c'est dominé par des fous furieux et maintenant la France est là ».
Il défiait déjà le nouveau roi de la distance
Elle est là parce qu'elle a désormais elle aussi des fous furieux en son sein. Leveaux, Bernard, peu importe l'ordre finalement puisqu'il est dit que les deux vont être amenés à se mesurer en permanence.
« Ils iront loin sur 100 m et 50 m, prédit l'entraîneur mulhousien, parce que l'histoire montre que ce sont la concurrence et la compétition qui élèvent le niveau. Amaury est un vrai compétiteur, il a ce mental là ».
Enfin leader, enfin devant avec ses deux médailles d'argent. Il en rêvait tellement, il l'a tellement dit, on le lui a tellement reproché de vouloir à voix haute.
Finalement, il y est (presque) arrivé et il ne le doit qu'à lui même, et à son coach puisque les deux sont indissociables. Presque parce qu'il veut être champion olympique, pas vice-champion. S'il s'est fait tatouer une couronne et l'inscription « King » en dessous, ce n'est pas pour rien.
Avec sa gouaille habituelle, à peine sorti de l'eau, il défiait d'ailleurs déjà le nouveau roi de la distance. « Je fais un bon départ, mais une mauvaise reprise de nage, regrettait-il. Sinon, je le dégommais l'autre « machin » (Cielo) ».
Ça arrivera, fatalement. Il ne vivra pleinement qu'en espérant ce jour-là.
Pascal Coquis. Édition du Dim 17 août 2008. DNA -
Michael Phelps: "Je suis propre"
L'Américain Michael Phelps a déclaré qu'il était un nageur "propre", vendredi à Pékin, après avoir été interrogé pour la première fois au cours des jeux Olympiques sur le dopage et les doutes que peuvent soulever ses performances.
"Tout le monde peut dire ce qu'il veut. En ce qui me concerne, je sais que je suis propre. J'ai adhéré de moi-même au projet +Croire+ afin de passer des contrôles prouvant ce que je dis", a indiqué Phelps, évoquant le programme initié par l'Agence antidopage américaine (Usada) l'hiver dernier.
"Les gens peuvent s'interroger autant qu'ils veulent, mais j'ai la preuve de ce que j'affirme. Les faits sont là et bien là. J'ai les résultats qui l'attestent", a insisté Phelps, interrogé sur l'opinion des gens sur ses propres performances après les "affaires Marion Jones ou Barry Bonds".
Mercredi, Phelps était devenu l'athlète le plus titré de l'histoire olympiques avec une 14e médaille d'or, huit à Pékin s'ajoutant à ses six à Athènes en 2004.
Avec le projet "Croire", l'Usada demande aux athlètes de se soumettre à de nombreux tests sanguins et urinaires, selon les exigences de l'Agence mondiale antidopage (AMA), pour aider à restaurer une crédibilité ternie par de nombreuses affaires.
A l'instar de Phelps, des athlètes américains comme Allyson Felix et Brian Clay s'étaient portés volontaires pour participer à ce projet.
TSR sport
On ne demande qu'à le croire!! -
Marion Jones et les tous les autres disaient tous la même chose
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katzo68 a écrit, le 2008-08-17 10:46:19 : Je ne sais pas, et ne veut pas être mauvaise langue, mais ce Usain Bolt me rappelle étrangement un certain Ben Johnson par la facilité...
désolé mais tu parais mauvaise langue :D
parce que les 2 cas n'ont complètement rien à voir...ben johnson a explosé son temps, alors que usain bolt n'a fait que battre son propre record...et niveau gabarit c'est le jour et la nuit, ben johnson avait une musculature qui prêtait vraiment à suspicion, alors que bolt est grand (il est là son avantage) et fin
ce que ben johnson a fait c'est comme si ronald pognon se mettait à battre le record du monde, tu vois ce que je veux dire? :D -
C'est vrai qui pour ceux qui suivent un peu l'athlé , Boit c'est pas une surprise. Il explose les chronos depuis les catégories jeunes déjà.
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j'avais posté y a quelques jours (après la finale de sabre Messieurs en individuel) un papier de La Croix sur Bauer.
Les DNA ont en aussi fait un aujourd'hui:
Zhong Man célèbre son titre olympique avec son entraîneur, l'Alsacien Christian Bauer. (Photo AFP)
Profession, maître-ferailleur
Entraîneur des équipes chinoises de sabre, l'Illkirchois Christian Bauer (56 ans) pourrait une nouvelle fois se trouver sur la route des Français aujourd'hui pour les finales par équipes masculines.
Avec la manie presque convulsive qu'ont les Chinois d'ériger de monumentales statues, il ne serait pas étonnant que d'ici quelques semaines Christian Bauer se retrouve posant pour l'éternité, et en bronze, à l'entrée du centre national d'escrime de Pékin.
Pour sûr que ça aurait de l'allure. Et ce serait une première forcément pour un étranger.
Mais bon, ici tout est possible. D'autant que l'Alsacien est devenu une véritable idôle depuis que son poulain Zhong a offert l'or à l'empire du milieu mardi face à Nicolas Lopez.
10 % de son salaire retenus et rendus contre une médaille d'or
Les Chinois couraient après ce titre depuis les Jeux de Los Angeles. Ils l'ont fêté comme il se doit et, du coup, lui ont rendu... les 10 % qui avaient été amputés de son salaire et qui seraient restés dans les caisses de l'État si d'aventure il n'avait pas rempli sa mission.
« C'est comme ça que ça se passe, commente-t-il avec l'habitude des vieux routiers qui en ont vu d'autres. En général, c'est même 30 % qui sont suspendus ».
Dans le contrat qu'il a paraphé en 2006, il est d'ailleurs stipulé noir sur blanc, en mandarin et en français, en anglais aussi sans doute, qu'il doit impérativement apporter une médaille d'or à la Chine pendant ces Jeux. Sinon ? Sinon c'est la porte.
10 h par jour, 7 jours sur 7
Contrat rempli donc. Et presque au-delà puisque jeudi Christian Bauer a même failli faire sauter la banque quand son équipe féminine s'est retrouvée menant en finale face à l'Ukraine (10-2, 25-15 et 35-27). Avant de s'effondrer et de lâcher à la touche finale (45-44).
« Les athlètes chinois peuvent craquer à tout moment, racontait après coup l'escrimeur alsacien formé par Maître Nicolas. Il y a une pression énorme sur leurs épaules et rien n'est jamais acquis ».
C'est cette pression quotidienne qu'il s'est chargé d'évacuer lors de son arrivée dans le pays en provenance d'Italie où il avait mené Aldo Montano au titre olympique à Athènes et l'équipe nationale à la finale, perdue face à la France.
Ici, il découvre des athlètes qui s'entraînent dix heures par jour et sept jours par semaine. Qui continuent à travailler même blessés.
« Il fallait arrêter ça, se souvient-il. Ils pratiquaient l'escrime sans passion. Pour eux, c'était un métier, une charge. J'ai essayé de faire en sorte qu'ils prennent plaisir à faire de l'escrime, qu'ils s'amusent ».
« Ils misaient tout sur la vitesse »
Il allège d'entrée les séances, les raccourcit et instaure des jours de repos. Un changement radical de mentalité. Et de technique.
L'ancien entraîneur de l'équipe de foot du SUC, quand son président était Bob Wollek, leur demande de penser leur technique. Et de ne plus tout miser sur la vitesse.
Pour lui, nostalgique de l'école et de l'esthétique hongroise, sans finesse point de salut. Sans tactique non plus.
« Ils pensaient que tout dans l'escrime est basé sur la vitesse, se souvient l'Alsacien. Ils attaquaient très vite et attendaient que leurs adversaires fassent une erreur. Zhong, par exemple, était comme un chien fou. Il avait réellement besoin de comprendre ce qu'est vraiment l'escrime ».
A priori, ses élèves ont retenu la leçon. Mardi, Zhong a battu Pillet en demie et Lopez en finale. Et jeudi, les filles ont éliminé les Françaises en demi-finale par équipes. Sans que cela ne l'émeuve plus que ça.
« Vous savez, depuis que j'ai quitté l'équipe de France, nous nous sommes rencontrés souvent, explique-t-il. Non, ça ne me fait rien. Le seul pour qui j'ai eu un petit pincement au coeur, c'est Julien (Pillet). Je l'ai eu comme élève ».
« Solène Mary nous aurait posé un vrai problème »
En bon stratège, il prépare donc ces rencontres contre sa mère patrie avec la même rigoureuse méthode que contre les autres. Dissèque et analyse chaque adversaire. Invente les moyens de les contrer puisque selon lui, « entraîner à haut niveau, c'est inventer le quotidien de demain ».
Jeudi, il avait d'ailleurs conçu un plan spécial pour éliminer les Tricolores. Et formé une remplaçante destinée à ne rentrer que pour cette rencontre.
« La seule que je craignais, c'est Solène Mary, expliquait-il après coup. Elle a une escrime fine et technique qui nous aurait posé un problème. Je suis bien placé pour le savoir, c'était mon élève ».
Tout à l'heure les garçons peuvent donc se préparer à quelques surprises s'ils venaient à rencontrer les Chinois. Bauer a encore quelques tours dans sa botte, c'est sûr. Et s'il n'en a plus, et bien il en inventera.
Pascal Coquis. Édition du Dim 17 août 2008. DNA
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