Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Il y a soixante ans... Mieux comprendre l'histoire

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Flux RSS 12 messages · 415 lectures · Premier message par schlesier · Dernier message par zemams

  • Super documentaire sur Planète ce soir 23 novembre à minuit. Les deux épisodes du 'Chagrin et la Pitié'. A ne pas manquer.

    "Dans Le Chagrin et la Pitié, grand classique du documentaire, Marcel Ophuls démonte admirablement, à travers la chronique de Clermont-Ferrand sous l'Occupation, les mécanismes du basculement de la France dans la collaboration et de l'idéologie pétainiste. Prix George Sadoul et nomination à l'Oscar du Meilleur film étranger en 1970.

    Le fils du cinéaste Max Ophuls raconte, de façon libre et démystificatrice, une page sombre de l'histoire de Françe qui, selon lui, n'aurait pu se dérouler autrement. Pour dresser ce tableau sans concession, il s'appuie sur les témoignages d'une une trentaine d'intervenants allemands, anglais et français représentant toutes les forces en présence à l'époque, des anciens SS français aux résistants, en passant par des habitants anonymes.

    On retrouve ainsi des personnalités historiques comme Pierre Mendès-France, ancien président du Conseil et capitaine du groupe Lorraine; Emmanuel d'Astier de la Vigerie, fondateur du mouvement de résistance "Libération", mort deux semaines après l'interview; Lord Avon, secrétaire d'Etat à la guerre de Churchill ; Dr Paul Schmidt, interprète personnel d'Hitler.

    Dans la première partie, Marcel Ophuls évoque tous les "ingrédients" qui expliquent pourquoi la France a basculé dans le pétainisme. Comme le dit Emmanuel d'Astier de la Vigerie, "si on avait organisé un référendum en 1940 (...), 90% des gens auraient pris parti pour Pétain et pour une occupation allemande modérée. [De Gaulle ] est donc allé contre le sens de l'histoire, et s'il n'a pas sauvé la France, du moins a-t-il sauvé l'image de la France !".

    Après la déroute de l'armée française contre les troupes allemandes en juin 1940, le maréchal Pétain, vieux héros de la guerre de 1914-18, apparaît comme un homme rassurant, qui facilite le choix de la collaboration tout en donnant l'air de préserver les intérêts de la France occupée.

    Déjà, au départ, la sévérité et la rapidité de la déroute n'intimait pas la population française à "résister" contre les Allemands. Et chez les Français de droite, "la droite silencieuse", comme pour la majorité des chefs militaires français, l'idée qui prévalait était : "plutôt Hitler que le Front populaire".

    Enfin, le désaveu de l'allié britannique, résultant de la vieille haine séculaire de l'Angleterre et de l'incompréhension des Français face aux événements de Mers el-Kébir, port d'Algérie où les Britanniques détruirent une partie de la flotte française qui y était basée le 3 juillet 1940, de peur que les Allemands ne la réquisitionnent, contribua aussi à placer l'hexagone à la botte des nazis."

    La deuxième partie du film évoque le choix, celui de la résistance ou de la passivité, et celui de la passivité ou de la collaboration, voire de l'engagement aux côtés de l'ennemi allemand. A l'époque de la sortie du film, pas mal de clichés circulaient encore sur l'Occupation. Ici, ils sont mis en pièces par des témoignages qui révèlent les aspects sombres de cette période et les compromissions dans leurs différents degrés, leurs mécanismes et leurs motivations.

    http://www.planete.tm.fr/progs/programmes.html

    http://www.planete.tm.fr/detail_prog.html?id_prog=18480
  • Il faut dire que contrairement à l'image donnée par la série de la 7éme Compagnie, la débacle de 40 fut pour l'armée Française une véritable boucherie, encore plus sanglante que les plus sanglantes batailles de 14-18. Certains secteurs ont resistés comme ils pouvaient, victimes de la desorganisation militaire des Généraux Français. Je passe sur l'exode et les cohortes de réfugiés bombardés par les Stukas.

    Pour éviter une effusion de sang, les Français firent confiance à Pétain qui était encore oréolé de son préstige acquis en 14-18. Peut ont leur en vouloir? Qu'aurons nous fait si c'était nous ou nos propres gosses qui se faisait exploser la tête et écrasés par les Panzers?

    Ce que les livres d'histoires ne disent pas assez à mon gout, c'est que Pétain et ses hommes avaient prévu et préparés leur coup depuis longtemps, en collaboration avec les autorités Allemandes, attendant la défaite de l'armée Française pour prendre le pouvoir et instaurer un régime Fasciste. C'est en celà que c'est un traitre à la France.

    Quand au peuple Français, c'est toujours la même histoire en cas de période troublée. 5 pour 100 environs choisirent la voie de De Gaulle et de la résistance, 5 pour 100 celle de la collaboration active, et 90 pour 100 ne se mouillèrent pas, laissant l'orage passer et n'ayant que pour unique but que de survivre...
  • Et ce sont ces même 90 % silencieux qui après la guerre lancèrent les tribunaux d'exception avec quelques dizaines de milliers de morts, pour certains collabos mais pour d'autres ayant uniquement commis le crime d'être tombée amoureuse de soldats allemands.
    Ma grand mère qui à l'époque était à peine sortie de l'adolescence ( et s'était retrouvée un peu par hasard à récupérer des billets de train ou des vêtements pour des aviateurs alliées abattus dans la région et que la résistance faisait évacuer vers l'Angleterre ) nous racontait souvent que la grosse majorité des gensauquel elle s'adressait lui claquait souvent la porte au nez, histoire d'éviter tout problème. Elle en a retrouvé plus d'un participer au lynchage d'après guerre.

    D'un autre côté, à posteriori, elle s'est aussi rendu compte qu'aucun ne l'a non plus dénoncée à la Kommandantur O:)
    (ce qui au passage lui faisait passer des frissons dans le dos)
  • Et "l'épuration" fut malheureusement aussi le prétexte pour quelques "règlements de compte" sans aucun rapport avec des éventuels faits de collaboration... :(
  • je vous propose cette photo assez symbolique.

    http://eur.news1.yimg.com/eur.yimg.com/xp/afpji/20041121/04112116...


    L'occasion de se souvenir du serment de Koufra :

    Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs flotterons sur la cathédrale de Strasbourg ! Leclerc, mars 1941
  • Serment gravé dans la roche de l'obélisque place Broglie pour ceux qui souhaitent se recueillir :)
  • Elle est magnifique cette photo je trouve.
  • Ce topic et le ton émouvant de son contenu sont un bel exemple des raisons de mon attachement au stub :) et de ma peine de le quitter quelques semaines... voilà c'était la larmichette :((
  • Quelques photos pour ceux qui n'y étaient pas...

    Photos
  • conan a écrit :
    Il faut dire que contrairement à l'image donnée par la série de la 7éme Compagnie, la débacle de 40 fut pour l'armée Française une véritable boucherie, encore plus sanglante que les plus sanglantes batailles de 14-18. Certains secteurs ont resistés comme ils pouvaient, victimes de la desorganisation militaire des Généraux Français. Je passe sur l'exode et les cohortes de réfugiés bombardés par les Stukas.

    Pour éviter une effusion de sang, les Français firent confiance à Pétain qui était encore oréolé de son préstige acquis en 14-18. Peut ont leur en vouloir? Qu'aurons nous fait si c'était nous ou nos propres gosses qui se faisait exploser la tête et écrasés par les Panzers?

    Ce que les livres d'histoires ne disent pas assez à mon gout, c'est que Pétain et ses hommes avaient prévu et préparés leur coup depuis longtemps, en collaboration avec les autorités Allemandes, attendant la défaite de l'armée Française pour prendre le pouvoir et instaurer un régime Fasciste. C'est en celà que c'est un traitre à la France.

    Quand au peuple Français, c'est toujours la même histoire en cas de période troublée. 5 pour 100 environs choisirent la voie de De Gaulle et de la résistance, 5 pour 100 celle de la collaboration active, et 90 pour 100 ne se mouillèrent pas, laissant l'orage passer et n'ayant que pour unique but que de survivre...


    En Alsace, c'était non seulement ça mais aussi changer de nationalité... un peu beaucoup... Dîtes moi si je me suis trompé (je ne suis que le Breton de service)! :-$
  • Pour la quatrième fois en 30 ans... b-(
  • Il y a une très belle série qui a été filmée sur l'Alsace. Je ne me rappelle plus le titre exact mais c'était quelque chose du style "l'Alsace et les 2 Mathildes". Elle évoque parfaitement cette "ambiguité " qui existe dans notre culture régionale d'origine germanique mais profondément attachée à la France. Ces histoires de famille déchirée après la guerre parce que l'état avait décidé que l'épou ou la femme étant allemand devait être expulsé ou dans l'autre sens que tout ce qui rappelait trop la France devait être supprimée. Ma moman par exemple qui fut baptisée du doux prénom de Marguerite se voyait affublé du prénom Gretel sur ses papiers ... prénom qui ne nous choque pas outre mesure mais qui dans le contexte devenait "beurk" ... Notre particularisme vient probablement du fait qu'après 1918 , la France a voulu casser ces racines germaniques sans se rendre compte qu'elles faisaient partie intégrante de nous et pareil pour les nazis en 40 ...
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